« Si vous voulez avoir accès à des stationnements au niveau de la ville de Montréal, vous devez avoir une voiture électrique », a déclaré Denis Coderre, le maire de Montréal. S’il a déclaré cela en conférence de presse ce mercredi, c’est pour mettre en avant la stratégie de la ville en matière de véhicules en libre-service, en autopartage.
Alors que la mairie avait annoncé l’année dernière que son intention serait de proposer sa propre flotte de voitures électriques en autopartage, la stratégie a aujourd’hui évolué au point de vouloir plutôt privilégier l’ouverture du marché aux entreprises offrant des véhicules électriques en libre-service (VLS). Pour cela, la ville compte augmenter le nombre de bornes de recharge d’ici 2020.
« C’est un engagement qui est clair, qui est net. Moi, je ne me mêle pas de la concurrence ou de l’entreprise, mais je vais me mêler d’avoir un environnement propice à l’électrification par exemple », a encore ajouté le maire. Pour cela, une cinquantaine de bornes de recharge liées à des places de stationnement sur la voie publique seront disponibles dès cet été, une centaine d’ici la fin de l’année et un millier à l’horizon 2020. Ce seront les premières places de stationnement du centre-ville accessibles aux VLS, des places qui ne sont pour le moment pas accessible aux entreprises de libre-service.
Pour contrôler l’accès à ces places, la ville de Montréal va mettre en place un système de vignettes (numérotées 403), des laissés passer qui pourront être achetés par les entreprises d’autopartage et les citoyens. Les titulaires de ces vignettes pourront profiter d’une zone élargie, mais avec un nombre de places restreint. À terme, la ville réduira progressivement le nombre de vignettes accessibles aux VLS à essence tout en augmentant celles dévolues aux VLS 100 % électriques.
Pour que les entreprises de VLS puissent accéder à ces places, elles devront respecter certaines conditions, à commencer par disposer de 20 % ou plus de véhicules électriques de 4 places. Pour le reste, cette décision de Montréal pourrait attirer de nouveaux acteurs sur le marché du libre-service.