Les applications Android sont très curieuses en matière de vie privée des utilisateurs, c’est ce que révèle l’étude Mobilitics menée par l’INRIA et la CNIL.
Après s’être focalisée sur les applications iOS en 2013, l’étude Mobilitics menée par l’INRIA et la CNIL s’est penchée cette année sur les applications Android. C’est pendant trois mois qu’un panel de smartphone équipé du système d’exploitation mobile de Google a été minutieux ausculté. Le verdict est que les applications sont très curieuses en matière de vie privée des utilisateurs.
Selon cette étude, 66% des applications rapatrient des données, 24% accèdent aux données de géolocalisation du GPS. D’autres données sont également ciblées, des informations telles que l’IMEI, soit le numéro de série du téléphone qui permet par exemple de savoir s’il s’agit d’un nouveau modèle, l’ICCID pour connaitre le nom de l’opérateur, etc.
Alors que ces données n’ont souvent rien à voir avec les fonctionnalités de l’application qui les récupère, le but de cette intrusion dans la vue privée des utilisateurs vise bien évidemment à dresser un profil de l’utilisateur aussi précis et complet que possible dans le but de proposer de la publicité ciblée.
Alors que la publicité est devenue un enjeu majeur pour les éditeurs d’applications, cette intrusion dans la vie privée a de quoi inquiéter. La situation est d’ailleurs d’autant plus problématique sur Android que le système est plus ouvert qu’iOS d’Apple.