Alors que de plus en plus d’internautes deviennent des mobinautes, Google compte faire le forcing sur la publicité mobile.
Si la majorité des utilisateurs connaissent Google par le biais de son moteur de recherche, sa plateforme vidéo YouTube et son système d’exploitation mobile Android, il est bon de préciser qu’une grande partie des revenus du groupe américain, 58 milliards de dollars en 2013, proviennent de sa branche publicitaire.
C’est ainsi que Sam Sebastian, directeur général de Google Canada, explique que « Les utilisateurs, puis Google et nos services se sont tournés vers les stratégies mobiles. […] Il a fallu faire pivoter nos services plusieurs fois au cours des ans, mais durant cette dernière année, le virage vers le mobile a été extrêmement important ».
Alors que les Canadiens se connectant de moins de moins à internet à partir d’un ordinateur et de plus en plus à partir d’un mobile, une tendance qui est mondiale, l’avenir de Google passe par une amélioration de la publicité mobile. C’est ainsi que Sam Sebastian déclare : « Une fois que nous aurons compris la publicité mobile, ce sera probablement un médium encore plus puissant que celle sur les ordinateurs ou n’importe où d’autre ». Il précise que la publicité mobile sera l’une des priorités de Google en 2015.
Le directeur général de Google Canada est conscient que les publicités variables en fonction du contenu des recherches perturbent encore certains utilisateurs, que certains autres éléments, tels que la publicité basée sur la géolocalisation, peuvent être rébarbatifs.
Steven Woods, directeur de l’ingénierie chez Google Canada, précise qu’il existe une évolution constante de la distinction entre ce qui est effrayant et approprié. « Les consommateurs sur le mobile se fâchent si vous leur posez une question ridicule. Ils sont pressés. Ils veulent de l’information pertinente tout de suite. Allumer et éteindre constamment la localisation peut devenir onéreux […] Il faut donc trouver les bonnes façons de plaire aux utilisateurs, tout en protégeant leurs informations de manière à ce qu’ils soient confortables. Ce sont nos grands défis ces jours-ci », explique-t-il.
Alors que tout le monde parle du paiement mobile, Sam Sebastian considère qu’il s’agit d’une tendance, mais que cela ne sera pas la coqueluche en 2015. « Franchement, il n’est pas si difficile que cela de sortir une carte de crédit pour payer quelque chose. Il faut plaire aux consommateurs d’une manière qui va au-delà de ce qu’ils font déjà… Il faut que ça apporte quelque chose de nouveau, de différent et de meilleur », affirme-t-il. Il ajoute que « Nous venons de découvrir que les utilisateurs ont de grandes attentes […] Les utilisateurs ne changeront pas leurs habitudes, à moins qu’il y ait un incitatif. Et nous devons découvrir ce que c’est ».