Depuis son dernier signe de vue, le 9 juillet, les scientifiques voulaient croire que Philae allait reprendre contact pour poursuivre sa mission. Ne l’ayant pas fait, sa mission est désormais considérée comme achevée.
Depuis novembre 2014, Philae nous a passionnés, nous a fait vibrer, nous a intéressés à la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Le petit robot de l’Agence spatiale européenne (ESA) avait en effet réussi à se poser sur une comète aux confins de l’espace.
Malgré son atterrissage mouvementé marqué par plusieurs rebonds, l’engin a pu mener à bien de nombreuses expériences et faire grandement avancer notre connaissance des comètes. « C’est clairement un extraordinaire succès technique, un succès scientifique. Ces résultats sont étonnants, ils nous révèlent une comète beaucoup plus riche, beaucoup plus complexe que ce qu’on pensait », a par exemple déclaré à BFMTV Sylvestre Maurice, astrophysicien à l’université de Toulouse.
Mais faute d’énergie, Philae s’était mis en hibernation, un sommeil forcé qui ne semble pas l’avoir trop perturbé vu que le robot a repris contact quelques mois plus tard. Malheureusement, depuis le 9 juillet, il n’a plus donné signe de vie. Pourquoi reste-t-il désespérément silencieux ?
Les scientifiques ont très longtemps espéré pouvoir à nouveau entrer en contact avec lui. La sonde Rosetta s’est passablement rapprochée dans ce but. Des tentatives de communication ont été tentées tous les jours. Mais pas de réponse. Il ne pourrait encore répondre… mais comme la comète s’éloigne de plus en plus du Soleil, c’est un manque d’énergie que devrait condamner le robot au silence, sans plus aucun espoir de reprise de contact.
Si la tristesse est de mise, le bonheur est tout autant présent. En effet, grâce à Philae qui a pu tout de même communiquer ses résultats pendant une soixantaine d’heures avec la Terre, de nombreuses choses ont été apprises au sujet des comètes, sans oublier toutes les incroyables images et les données sur les molécules organiques présentes sur 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, comme la présence de molécules de dioxygène.
Aujourd’hui, c’est donc avec tristesse que la mission de Philae est arrivée à son terme. Dans les mémoires, hormis tout l’aspect scientifique de sa mission, ce petit robot restera dans l’histoire en étant le premier à se poser sur une comète.