L’oxygène n’est pas rare dans l’univers. Mais comme il s’agit d’un élément qui se lie facilement, on le trouve surtout sous forme de H2O, CO, CO2, etc. À la surprise générale, la sonde Rosetta a détecté de l’O2 !
Depuis que la sonde Rosetta, sans oublier l’atterrisseur Philae, observe la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, de nombreuses découvertes, plus intéressantes les unes que les autres, ont déjà été faites. Mais cette fois, il s’agit d’une découverte qui dépasse toutes les espérances.
« C’est la plus surprenante découverte que nous avons accompli à ce jour sur 67P », s’enthousiasme par exemple Kathrin Altwegg, coauteur de l’étude qui révèle cette fameuse découverte dans la revue Nature. De quoi s’agit-il ? Tout simplement d’oxygène !
Pourquoi découvrir de l’oxygène est une surprise ?
Découvrir de l’oxygène sur 67P/Tchourioumov-Guérassimenko ou ailleurs dans l’univers n’est en fait pas une réelle surprise… mais sous la forme d’élément. Vu que l’oxygène est un élément qui se lie facilement, on le retrouve principalement sous la forme d’eau (H2O), de monoxyde de carbone (CO) ou de dioxyde de carbone (CO2).
La surprenante découverte qui a été faite, c’est la présence de molécules d’oxygène sous la forme O2, et cela en abondance.
Cette découverte a été faite par la sonde Rosetta alors que ses instruments analysaient le nuage de gaz laissé par Tchouri, sa coma. « C’est la plus surprenante découverte que nous avons accompli à ce jour sur 67P, parce que l’oxygène ne figurait pas parmi les molécules attendues dans un coma cométaire », explique Kathrin Altwegg.
Andre Bieler, chercheur à l’Université du Michigan et coauteur de l’étude, explique que « le niveau constant de l’oxygène moléculaire observé dans le nuage de gaz indique qu’il a été piégé avant que la comète se forme et est resté là, intacte, depuis les débuts du système solaire il y a quelque 4,6 milliards d’années ».
L’énorme impact de cette découverte… sur la recherche de la vie
La découverte de cet oxygène est un nouveau défi pour les scientifiques vu qu’elle va remettre en cause certaines théories sur la formation du système solaire. Mais pas seulement.
Comme l’explique Sara Seager, un professeur de planétologie au Massachusetts Institute of Technology (MIT), ces résultats sont « un réveil pour les chercheurs parce que l’O2 est depuis longtemps au sommet de la liste des molécules recherchées dans l’espoir de trouver des preuves de vie sur d’autres planètes ».
Elle souligne aussi que « Ces conclusions vont être du carburant pour le feu du débat enflammé au sujet des faux positifs de O2 ».