Est-ce que l’atterrisseur Philae va reprendre contact ? L’équipe en charge estime que les chances sont de « 50/50 ».
Le robot Philae s’est posé le 12 novembre 2014 sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Il s’était mis en hibernation, faute d’énergie, quelques jours à peine après son atterrissage. Il avait ensuite repris contact le 13 juin après un long sommeil. Mais vu que la sonde Rosetta a dû s’éloigner de la comète, la communication a été rompue après 8 contacts.
Maintenant que la sonde européenne va pouvoir à nouveau se rapprocher de la comète, tous les espoirs sont permis d’une reprise des communications avec Philae.
1 chance sur 2 de reprendre contact avec Philae
Selon Stephan Ulamec, le responsable de Philae, « Il y a en effet une chance équitable à nouveau pour rétablir le contact avec l’atterrisseur. Disons 50/50 ». Cela signifie que l’équipe de la mission estime qu’il y a une chance sur deux pour que le robot posé à la surface de 67P/Tchourioumov-Guérassimenko reprenne contact avec son centre de contrôle via Rosetta.
Alors qu’il n’y a plus eu de communication avec Phiale depuis le 9 juillet dernier, pourquoi est-ce qu’une reprise de contact avec le robot est évoquée maintenant ?
C’est simplement parce que si les communications ont cessé, c’est aussi à cause de Rosetta vu que la sonde a dû passablement s’éloigner pour se mettre à l’abri des éjections de gaz et de poussière de la comète. Vu que son activité est en train de se clamer, elle va pouvoir se rapprocher, donc se retrouver à porter pour communiquer avec l’atterrisseur.
Est-ce que Philae va communiquer ?
Avant de perdre la communication avec Philae, le 9 juillet, sa position et sa situation n’étaient pas parfaitement connues. Cela signifie qu’un certain nombre d’incertitudes planent.
La question de l’énergie est la première à se poser. Est-ce que Philae dispose toujours de suffisamment d’ensoleillement pour communiquer ? Alors que le problème de l’ombre se posait précédemment, ce problème est toujours d’actualité avec en plus la question de la poussière qui aurait pu se poser sur les panneaux solaires et ainsi nuire à son approvisionnement en énergie.
C’est pour cette raison que Stephan Ulamec confie que l’équipe est « raisonnablement optimiste », précisant qu’un contact sera possible « si pas trop de poussière est tombée sur les panneaux solaires, ce qui est difficile à estimer, et si le système de communication fonctionne correctement ».
Pour communiquer, il faut aussi que Rosetta soit à porter. Alors que la sonde européenne est à environ 270 kilomètres de la comète, elle doit se rapprocher à moins de 200 kilomètres pour espérer renouer le dialogue.
« L’activité de la comète se réduit depuis septembre. Cela devient propice pour commencer à se rapprocher », explique Sylvain Lodiot, le responsable des opérations de vol de Rosetta à l’Agence spatiale européenne (ESA).
Alors que Rosetta va progressivement se rapprocher de la surface de 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, au fur et à mesure que son activité va se calmer, Stephan Ulamec souligne encore que « fin décembre ou début janvier, le robot va commencer à se trouver trop loin du Soleil pour être en mesure de communiquer », ce qui signifie que les espoirs de communiquer vont durer jusqu’à la fin de l’année.
Aura-t-on encore droit à des données de Philae ?