Mission OSIRIS-REx : mieux anticiper les trajectoires des astéroïdes

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

Les astéroïdes sont potentiellement dangereux pour la Terre. C’est pour prévenir ce risque que la mission OSIRIS-REx doit permettre de mieux anticiper les trajectoires des astéroïdes.

Le principal but de la mission OSIRIS-REx (Origins-Spectral Interpretation-Ressource Identification-Security-Regolith Explorer) va être d’en savoir plus sur l’astéroïde Bennu. C’est dans ce but que la sonde, lancée en septembre prochain, se mettre en orbite autour de sa cible en 2018. Sa mission consistera aussi à étudier l’influence de l’effet Yarkovsky sur la trajectoire du corps céleste afin de mieux anticiper une éventuelle collision avec la Terre.

Potentiellement, l’astéroïde Bennu possède une chance sur 2 700 d’entrer en collision avec notre planète dans les cent années à venir. L’impact de cet astéroïde de 500 mètres de diamètre ne causerait à priori pas l’extinction de l’humanité. Mais comme l’explosion résultant de la collision serait tout de même colossale, les scientifiques s’inquiètent d’un tel scénario. C’est pour cette raison que la NASA compte sur la mission OSIRIS-REx pour prévoir avec plus de précision les trajectoires des astéroïdes.

Mieux comprendre l’effet Yarkovsky

Avec leur trajectoire elliptique autour du Soleil, les astéroïdes emmagasinent de la chaleur lorsqu’il s’en approche et se refroidissent en s’éloignant. C’est en s’éloignant que le corps rejette de la chaleur sous forme de rayonnement infrarouge, une force qui « agit comme un propulseur et change ainsi la trajectoire de l’astéroïde », explique Dante Lauretta. Comme les faces des météorites n’ont pas été également éclairées et réchauffées, et parce qu’elles sont aussi en rotation sur elles-mêmes, il est difficile de prévoir leur itinéraire exact. Sur des millions d’années, l’effet Yarkovsky peut largement influencer la trajectoire des astéroïdes.

Le but d’en savoir plus sur la trajectoire des astéroïdes est de pouvoir la prédire avec plus de précision, donc d’anticiper un éventuel impact avec la Terre. En nous laissant un peu de temps avant une telle collision, l’idée serait de pouvoir éliminer le risque en ayant suffisamment de temps pour trouver une solution pour dévier sa trajectoire.

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