Microsoft développe un système qui permet à l’intelligence artificielle de créer des applications et d’autres logiciels sans aucune intervention humaine.
Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a commencé la conférence virtuelle des développeurs de Microsoft, Microsoft Build, qui dure deux jours, par une brève mention de la récession mondiale. L’ensemble du discours d’ouverture a été consacré à dix technologies, dont, bien sûr, le métavers, avec les exemples de son environnement virtuel Microsoft Mesh et du jeu vidéo « Minecraft », et le développement web3, des termes que Google a évité à tout prix lors de son congrès il y a quelques semaines, probablement parce que beaucoup les considèrent comme des modes.
Selon les mots de Nadella, le cloud devient le « PC du monde », c’est-à-dire que tous les processus et applications s’exécutent sur un ordinateur distant, ce qui met en évidence les efforts déployés par Microsoft.
Il a tout d’abord évoqué les outils pour développeurs, qui constituent l’épine dorsale de l’écosystème Windows, d’Office 365 et de tout système d’exploitation. Ici, il a mis en avant GitHub Copilot, un outil d’intelligence artificielle (IA) qui suggère des fonctions et complète automatiquement le code, facilitant grandement le travail des développeurs, mais qui est actuellement en mode test et sera mis à disposition du public au cours de l’été.
Il y a aussi Dev Box, qui apporte le développement dans le cloud via une machine virtuelle contenant tout ce qui est nécessaire pour créer un projet sans être lié à un PC particulier. Il en va de même pour Azure remote desktop et Xbox Cloud Gaming, qui permettent de jouer à Fortnite sur n’importe quel appareil directement dans le cloud. Fortnite est le premier jeu vidéo qui peut être exécuté indépendamment du système.
Microsoft fait référence à cette stratégie de PC dans le nuage en tant qu’ubiquité du nuage et des applications qui sera permise par la 5G et Edge. D’autre part, le projet Voltera, un ordinateur pour les développeurs avec un processeur dédié à l’IA et natif ARM, a également été annoncé et est probablement destiné à la recherche.
Il a également été question de l’informatique confidentielle, qui utilise les CPU Intel et les GPU Nvidia pour isoler les données privées dans la mémoire physique, les empêchant ainsi d’atteindre le cloud. Il existe un mouvement croissant pour traiter les données privées sensibles qui ne doivent laisser aucune trace. Tout cela s’accompagne de la plateforme Intelligent Data de Microsoft, qui vise à éliminer les silos entre les bases de données opérationnelles, l’analytique et la gouvernance des données.
Innovations en matière d’intelligence artificielle
En tant que valeur ajoutée, l’intelligence artificielle est l’un des piliers les plus pertinents de toutes les entreprises technologiques de la Silicon Valley. Microsoft propose différents services, dont AI Turing, Z-Code et Florence. Mais il ne faut pas oublier que son partenaire, OpenAi, est aujourd’hui l’un des leaders de la recherche en IA et fournit déjà des services tels que GPT3, un modèle de langage régressif qui simule l’interaction humaine, Dall-E, qui est capable de créer des images à partir du seul texte, et Codex, qui écrit du code sur la base d’une conversation.
Dans la célèbre application de conception d’Autodesk, il était par exemple possible de changer les propriétés d’un modèle en utilisant uniquement le langage naturel, alors qu’il fallait auparavant modifier des dizaines de variables. Office 365 et Teams, avec une nouvelle fonctionnalité capable de résumer les réunions et les documents générés par l’IA, feront partie des services qui bénéficieront des avantages de l’IA.
En ce qui concerne le low code ou no code, le développement d’applications avec peu ou pas de code, comme représenté par Power Apps, Microsoft introduit la fonctionnalité express design, qui à travers une seule photo de l’application ou un design Figma peut la créer comme par magie, et Power Pages, qui a été mis à jour pour faciliter la création de pages sans savoir programmer.