L’objectif de Microsoft est clair : imposer Windows 10 à un maximum d’utilisateur. En fait, sa stratégie vise à laisser le choix d’utiliser Windows 10 ou… Windows 10 !
On le sait depuis le lancement de Windows 10, l’objectif de Microsoft est que son nouveau système d’exploitation équipe au plus vite plus d’un milliard d’appareils dans le monde. C’est pour atteindre cet ambitieux but que l’éditeur de Redmond fait tout pour inciter les utilisateurs à procéder à la mise à jour. Mais en fait, l’entreprise californienne va encore plus loin, notamment dans l’idée de forcer la main aux entreprises.
Eh oui, au moment de migrer leur parc informatique vers un nouveau système d’exploitation, les entreprises sont souvent très frileuses. Il faut pourtant que Microsoft réussisse à les convaincre, car elles représentent une très importante part de marché. C’est un peu en leur plaçant le couteau sous la gorge que la firme de Redmond compte les pousser à migrer.
C’est en annonçant une volonté de « créer des synergies profondes […] entre matériel et logiciel » que l’éditeur a modifié sa politique de support. Il est ainsi dit que les prochaines générations des microprocesseurs Intel (Kaby Lake), AMD (Bristol Ridge) et Qualcomm (8996) ne seront officiellement compatibles qu’avec Windows 10. Pour les machines Windows 7 et Windows 8.1 qui utilisent déjà ces microarchitectures de dernières générations, comme Skylake, il est précisé que les mises à jour ne seront proposées que jusqu’au 17 juillet 2017, ce qui signifie qu’il faudra impérativement passer à Windows 10 au-delà de cette date. Microsoft n’hésite pas à faire valoir différents arguments, comme les performances graphiques des puces Skylake qui sont « jusqu’à 30 fois supérieures » avec Windows 10 par rapport à Windows 7.
Histoire de bien mettre la pression sur les entreprises, Microsoft publie aussi une liste des machines concernées. Il s’agit notamment des Latitude 12 et XPS 13 de Dell, des EliteBook Folio et EliteBook 1040 G3 de HP, des ThinkPad T460s et X1 Carbon de Lenovo, etc.
Sur les machines n’embarquant pas une technologie Skylake, ou plus récente, le support étendu de Windows 7 est toujours prévu jusqu’au 14 janvier 2020 pour Windows 7 et jusqu’au 10 janvier 2023 pour Windows 8.1. Donc, en clair, Microsoft veut forcer la main pour tous les ordinateurs qui embarques des technologies plus récentes, quitte à sacrifier Windows 7/8, une stratégie qui ne vise en fait qu’à forcer l’adoption de Windows 10.