El Niño serait la cause des épisodes météorologiques extrêmes qui marquent cette fin d’année 2015. Particulièrement puissant cette année, le phénomène accentue le réchauffement climatique.
Les températures exceptionnellement hautes de cette fin d’année en Europe, la sécheresse en Asie du Sud-est et en Australie, les pluies abondantes sur l’Amérique …, sont autant d’épisodes météorologiques extrêmes qui ne sont pas habituels. L’origine de ces phénomènes est bien évidemment à rechercher du côté du réchauffement climatique et des changements climatiques qu’il provoque. Mais pas seulement.
Alors que le phénomène El Niño revient tous les quatre à sept ans, l’épisode de 2015 est « probablement le plus puissant depuis les 100 dernières années » soulignent des météorologues. « Le phénomène climatique El Niño joue un rôle évident dans une partie des phénomènes observés sur la planète », expliquent-ils. Le phénomène est provoqué par un changement de sens des alizés au-dessus du Pacifique équatorial qui provoquent un déplacement des eaux chaudes de surface de l’est du Pacifique vers l’ouest, déréglant la météo au passage.
« Il affecte fortement le climat des États-Unis actuellement. Il est la cause majeure des tornades meurtrières au Texas, inhabituelles en cette saison et de la douceur observée dans le nord-est du pays », souligne un scientifique. Il explique aussi les inondations particulièrement importantes au Paraguay et au nord de l’Argentine, les très fortes chaleurs en Australie, etc.
Ce sont tous ces effets, cumulés au réchauffement climatique à l’échelle planétaire, qui engendrent les épisodes météorologiques extrêmes qui marquent cette fin d’année 2015. La bonne nouvelle est que El Niño ne serait pas lié au réchauffement climatique, en tout cas « pas nécessairement », « même si on peut imaginer qu’elle soit modulée un peu par le réchauffement climatique ». En fait, c’est l’interaction du réchauffement climatique et de ce phénomène naturel qui est exceptionnel… et inédit.