Espionné illégalement par la police, le Premier ministre néo-zélandais a présenté ses excuses à Kim Dotcom, le fondateur du site de téléchargement et de partage MegaUpload.com.
« Je suis effaré par ce que j’ai vu. L’organisation devrait faire ça selon les règles », a déclaré John Key, le chef du gouvernement à la presse. « Il est bien évident que je m’excuse auprès de M. Dotcom. Je m’excuse auprès de la Nouvelle-Zélande », ajoute le Premier ministre.
Ces excuses interviennent alors que la police avait demandé au GCSB, en 2011, la mise sous surveillance du créateur du site internet MegaUpload.com. Questionnée sur la légalité de cette opération, la police avait répondu par l’affirmative, alors qu’il est parfaitement interdit au Bureau de sécurité des communications du gouvernement (GCSB) d’espionner les Néo-Zélandais ou les résidents permanents, catégorie à laquelle appartient Kim Schmitz.
« Si les choses s’étaient déroulées conformément aux règles établies, il serait vite apparu qu’il était protégé par la loi. C’est une erreur basique et il est de la responsabilité du GCSB d’agir dans le cadre de la loi », ajoute le Premier ministre.
John Key avait demandé un rapport au sujet de ces écoutes après avoir appris que le GCSB avait intercepté, de manière illégale, des communications le mois précédant l’arrestation de Kim Dotcom.
Pour rappel, Kim Dotcom, alias Kin Schmitz, avait été arrêté en janvier par la police néo-zélandaise à la demande du FBI américain. Placé en détention, il est actuellement en libéré sous caution en attendant l’audience devant statuer sur la demande d’extradition des États-Unis. Cette audience est prévue pour mars 2013.