Maserati : les 100 ans d’une légende

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI
Le Tipo 26, premier véhicule de la maison Maserati, sort en 1927 et lance sa carrière sportive.

C’est ce 1er décembre que Maserati célèbre son centenaire, une occasion de revenir sur l’histoire de cette légendaire marque automobile italienne.

Maserati est certes dans l’ombre de son rival italien Ferrari, cela n’empêche pas la marque au célèbre trident de s’être forgé une véritable légende au fil des ans. C’est ainsi que ce 1er décembre, la marque de Modène célèbre son centenaire. Cet anniversaire est bien évidemment l’occasion de revenir sur le parcours de cette marque.

En 1957, la marque au trident sort la GT 3500, qui impressionne tant par son moteur que par sa ligne.
En 1957, la marque au trident sort la GT 3500, qui impressionne tant par son moteur que par sa ligne.

En fait, tout a commencé le 4 décembre 1914 à Bologne lorsqu’Alfieri, Bindo, Ettore et Ernesto Maserati fondent l’Officine Alfieri Maserati. Il ne s’agit à l’époque que d’un garage, mais pas de n’importe quel garage non plus. Les quatre frères y préparaient des voitures de course sur la base de modèles Isotta-Fraschini pour les gentlemen-driver de l’époque.

C’est en 1927 que sort la Tipo 26 en 1927, le premier bolide orné du fameux trident, le trident du Neptune de la fontaine de la piazza Maggiore, à Bologne. Cette voiture va lancer la carrière sportive de Maserati.

Acquise par la famille Orsi, en 1937, celle-ci fait déménager le siège de Maserati à Modène, viale Ciro Menotti. Il s’y trouve toujours.
Après la guerre, Maserati acquiert ses lettres de noblesse sur les circuits avec Stirling Moss et Juan Manuel Fangio qui décrochent un titre de champion du monde de F1 en 1957.

1957 marque aussi la sortie de la GT 3500, une voiture qui impressionne autant par son moteur que par sa ligne, un chef-d’œuvre du design italien signé Touring. Ce long coupé adopte la philosophie du « grand tourisme » qui qualifie les voitures élitistes et puissantes, mais aussi plus confortables et raffinées que les ultra-sportives. La GT 3500 sera vite rejointe par une version cabriolet Spyder.

L'année dernière, la berline Ghibli a été équipée d'un V6 diesel.
L’année dernière, la berline Ghibli a été équipée d’un V6 diesel.

Citroën prend le contrôle de Maserati en 1968. La fameuse SM et son moteur six-cylindres en V fourni par le constructeur italien sortira de cette union en 1970. Cette GT « à la Française » sera malheureusement emportée par la tourmente de la crise pétrolière.

En 1975, Alejandro De Tomaso, l’ancien pilote maison et homme d’affaires argentin rachète Maserati. Cette acquisition se traduira par une période moins faste durant laquelle la marque se contentera de suivre les canons esthétiques de l’époque.

C’est finalement le groupe Fiat que reprend Maserati en 1993, ce qui va signer le réveil de la marque. Sous le patronage de Ferrari, la marque au trident va accoucher de la berline Quattroporte, le premier maillon du renouveau de la marque. Un modèle suivi de la Ghibli et du coupé Granturismo. Preuve de ce renouveau, Maserati a vu ses ventes exploser en 2013 avec une croissance de 148%, une croissance qui devrait se poursuivre cette année.

À l’entame de son second siècle d’existence, Maserati veut relever le défi d’être une alternative latine face à l’hégémonie allemande sur le très haut de gamme, un objectif qui passe notamment par l’arrivée d’un V6 diesel sous le capot de la Ghibli, mais aussi un gros SUV, la Levante, pour 2015.

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