La présentation des résultats annuels du groupe Bouygues a été l’occasion pour Martin Bouygues de faire le point sur les négociations en vue d’un mariage entre Bouygues Telecom et Orange. Rien n’est encore décidé.
Est-ce que le mariage entre Bouygues Telecom et Orange va aboutir ? Il est encore trop tôt pour le dire, c’est ce que Martin Bouygues a révélé en présentant les résultats annuels de son groupe. Pour lui, cela a été l’occasion de mettre les points sur les i.
Le PDG de Bouygues n’a pas donné aucun détail sur les discussions en cours. Il s’est contenté de donner sa position. Par exemple, son intention est que Bouygues détienne au moins de 10% du capital d’Orange. « Entre 10 et 15% du capital » serait très correct », a-t-il précisé. Cela implique des postes au conseil d’administration, mais pas de rivaliser avec l’État. « Je n’envisage pas de monter plus haut que l’État », a-t-il souligné. Pour rappel, 23% du capital d’Orange est détenu par l’État français.
Il a aussi insisté sur le fait que « La question ne se pose pas… J’ai dit que je ne voulais pas sortir des télécoms, je crois que le sujet est très clair ». En clair, il faut comprendre que l’opérateur ne compte pas se brader pour quitter la scène.
Pour ce qui est de l’avancement des négociations, il a été également très clair en déclarant qu’il se donne « un délai bref » pour conclure… ou pas ce mariage. Il a promis que « les discussions dureront encore quelques semaines, pas des trimestres ».
Martin Bouygues a pour finir clairement mis les points sur les i en poussant un petit coup de gueule en critiquant la décision de la France de passer de trois à quatre opérateurs en 2012. « On a trois entreprises du CAC40 qui ont perdu beaucoup de valeur, des milliers d’emplois détruits, des milliards d’euros détruits pour l’État en pertes de recettes fiscales et en valeur d’actifs. Honnêtement, pour une activité franco-française, je ne connais pas de drame industriel plus fort depuis la Seconde Guerre mondiale ! » Bien évidemment, il a oublié de rappeler que les opérateurs s’étaient bien engraissés à cette époque sur le dos des utilisateurs.