Cultiver de la laitue sur Mars est l’une des expériences qui ont été présélectionnées pour la mission Mars One.
Est-ce que l’homme va tenter de faire pousser quelque chose sur une autre planète ? C’est le défi que des chercheurs de l’Université de Southampton sont prêts à relever. L’idée serait de cultiver de la laitue sur Mars dans une serre qui utiliserait l’atmosphère et la lumière du soleil pour pousser.
Si cette idée peut veut sembler farfelue, elle ne l’est pas tant que cela vu qu’elle fait partie des dix projets qui ont été présélectionnés pour embarquer sur la mission Mars One prévue en 2018.
Pour Suzanna Lucarotti, responsable de ce projet, « Pour vivre sur une autre planète, nous devons pouvoir y cultiver de la nourriture. Personne ne l’a encore réellement fait et nous avons l’intention d’être les premiers ». Elle ajoute que « Ce projet est techniquement faisable et d’une portée incroyablement ambitieuse, car nous allons apporter la première vie complexe sur une autre planète. La culture des plantes sur d’autres planètes est quelque chose qui doit être tenté, cela pourra conduire à une multitude de possibilités de recherche et industrielles ».
Baptisé LettuceOnMars, ce projet prévoit l’envoi d’une serre, de graines de laitue, d’eau, de nutriments, de systèmes pour le traitement atmosphérique et la surveillance. Congelées durant le voyage, les graines seraient inactives. Une fois que l’atterrisseur sera posé sur Mars, il pourra donner la puissance nécessaire à chauffer les éléments entre 21 et 24°C.
Le dioxyde de carbone, indispensable à la vie de la plante, serait extrait de l’atmosphère martienne et traité avant d’entrer dans la chambre de croissance. La croissance de la plante se ferait hors sol, en projetant régulièrement de l’eau et en la nourrissant de nutriments. L’idée serait bien évidemment de suivre la croissance des plantes en envoyant des images à la terre.
Une fois que la laitue sera à maturité, les appareils de chauffage seraient tournés à pleine puissance pour exterminer toute forme de vie.
Suzanna Lucarotti précise que les défis à relever seront nombreux.