On parle beaucoup du mariage d’Orange et de Bouygues Telecom. La position de l’État français est primordiale sur ce dossier. Pour l’heure, rien n’est clair à ce sujet.
Le rapprochement envisagé entre Orange et Bouygues Telecom ne dépend pas uniquement des deux groupes. En raison de la concurrence, SFR et Free ont aussi leur mot à dire dans ce mariage. Mais pas seulement. L’État, qui a autorisé le passage de trois à quatre opérateurs, doit aussi donner son feu vert pour un retour à trois acteurs sur le marché français des télécoms.
Pour l’heure, la position de l’État n’est pas claire. On ne connait pas encore sa décision au sujet de ce mariage. Stéphane Richard, le PDG d’Orange, l’a d’ailleurs confirmé.
Mardi, lors de la présentation des résultats annuels de son groupe, il a déclaré que « Je n’ai pas encore recueilli l’accord de l’État ». Il a aussi dit que « L’État n’a pas d’opposition de principe au rapprochement envisagé avec Bouygues », en précisant que « L’État comme actionnaire d’Orange a fixé des objectifs qui ne sont pas incompatibles avec le projet ». Que faut-il comprendre de tout cela ? A priori que le gouvernement n’a pas encore pris sa décision.
Le patron d’Orange a également déclaré qu’il estimait toujours qu’il y a 50-50 de probabilité que ce rapprochement avec Bouygues Telecom se fasse, même si les discussions ont dû être prolongées. Mais avec l’indécision de l’État, cela pourrait prendre encore bien plus de temps.
Il est à noter qu’une valorisation de 10 milliards d’euros pour Bouygues Telecom est évoquée. Au final, en cas de mariage, cela pourrait se traduire par une participation de 10% à 15% de Bouygues Telecom dans Orange. L’État, encore lui, ne souhaiterait pas une participation supérieure à 10% alors que le groupe de BTP pense que 12% seraient un bon compromis. Ce dossier est véritablement complexe.