Asphyxiée et empoisonnée par le dioxyde d’azote, la ville de Londres a décidé de partir en guerre contre les émissions des moteurs diesel.
Selon David Carslaw, spécialiste de la qualité de l’air de l’université King’s College, la concentration en dioxyde d’azote (NO2) présente sur Oxford Street, au cœur de Londres, est peut-être la plus importante au monde, même devant celle de Pékin. Pour les personnes qui y vivent ou y travaillent, les chaudes journées estivales sont les pires tant il est difficile de respirer au milieu de la fumée d’échappement des bus et des taxis qui défilent sans cesse dans la rue.
De fait, la concentration moyenne annuelle de dioxyde d’azote atteint les 135 microgrammes par mètre cube, soit tout simplement le triple de la valeur autorisée par les normes européennes.
Fort de constat, Boris Johnson, le maire de Londres, a décidé de réagie ce mardi 29 juillet en décidant de partir en guerre contre les moteurs diesel. C’est sur cette base qu’il a annoncé son intention de créer, d’ici 2020, une zone à ultra-basses émissions au centre-ville, une manière de présenter son intention de chasser la majorité des véhicules diesel du cœur de la capitale britannique.
Pour Boris Johnson, le défi d’« Améliorer la qualité de l’air est urgent ». Si la concentration est là pour soutenir sa détermination, est-ce que la volonté politique le soutiendra dans sa détermination ?