Le projet de loi sur le renseignement du gouvernement français compte un adversaire de plus : la fondation Mozilla.
Les mesures prévues par le gouvernement français dans le cadre de son projet de loi sur le renseignement inquiètent beaucoup de monde. Les adversaires à ce projet peuvent désormais compter sur un nouveau soutien de poids : la fondation Mozilla.
Dans un communiqué, l’éditeur du navigateur internet Firefox écrit : « Nous sommes particulièrement préoccupés par l’installation de « boîtes noires » au sein des infrastructures des fournisseurs de services de communications ».
Ce projet de loi, qui doit être voté le 5 mai à l’Assemblée nationale, prévoit en effet la mise en place chez les fournisseurs d’accès à internet, les hébergeurs et les grandes plateformes, d’un dispositif d’analyse automatique de données censé « révéler une menace terroriste ». Selon Mozilla, les mesures présentées dans le projet de loi constituent « une menace pour l’infrastructure d’internet, la vie privée des utilisateurs, ainsi que pour la sécurité des données ».
La voix de Mozilla s’ajoute à celle des 700 acteurs du numérique, notamment celle d’OVH, le plus grand hébergeur français, pour dénoncer ce projet de loi. Ce sont aussi 110 000 Français qui ont signé une pétition en ligne pour exiger le retrait de ce projet de loi.
À cela, il faut encore ajouter des organismes tels que la CNIL, le Conseil national du numérique et la Commission nationale consultative des droits de l’homme qui ont tout autant fait part de leurs réserves face à ce texte.