Pour Axelle Lemaire, internet est un besoin de première nécessité qui doit figurer en tant que tel dans son projet de loi sur le Numérique. C’est n’est pas l’avis des fournisseurs d’accès internet.
C’est en partant du principe qu’internet est aujourd’hui indispensable pour pouvoir travailler, communiquer, réaliser des actes administratifs ou simplement chercher du travail qu’Axelle Lemaire, la secrétaire d’État au Numérique, considère qu’internet est un besoin de première nécessité. Selon elle, les foyers les plus défavorisés doivent y avoir accès au même titre que l’eau, le gaz ou encore l’électricité.
Dans son projet de loi, elle préconise de mettre en place une prise en charge du coût d’une connexion internet, selon les ressources du foyer, une connexion qui serait prise en charge par le fonds de solidarité au logement (FSL).
« Internet n’est pas indispensable au bien-être minimal » commente Yves Le Moüel, directeur général de la Fédération Française des Télécoms (FFT) qui représente divers fournisseurs d’accès internet. Il précise que cette proposition n’est « pas sérieuse » et soulignant qu’il ne s’agit pas du même cas de figure que l’eau, le gaz et l’électricité.
Il précise aussi qu’il est parfaitement possible de se connecter gratuitement à internet dans divers lieux publics, par exemple les gares, les aéroports, les parcs ou encore les bibliothèques.
C’est ainsi que la FFT s’oppose fermement à l’idée de rendre obligatoire le maintien d’un accès à internet minimal, et cela même en cas de factures impayées.
Numericable possède un autre avis sur la question. Il s’agirait d’accorder un accès à internet avec la téléphonie fixe et un récepteur TNT HD pour un montant de 4 euros par mois, même si les factures ne sont pas payées.
Est-ce qu’internet est réellement un besoin de première nécessité ? Peut-être, peut-être pas. Il est tout cas certain qu’il est devenu pratiquement impossible de faire sans aujourd’hui.