L’espoir de chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) est de pouvoir détecter un cancer de la bouche ou de la gorge grâce à l’haleine.
Des chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ont mis au point des microcapteurs capables de faire la différence entre l’haleine d’une personne en bonne santé et celle d’une personne malade.
Le souffle humain contient des composés organiques volatils (COVs). Leur présence et leur concentration varient selon l’état de santé de la personne.
Frédéric Loizeau, ancien doctorant à l’EPFL, a postulé sur le fait que les tumeurs produisent des substances différentes qui laissent une signature particulière dans l’haleine. C’est ainsi que le dispositif qu’il a mis au point permet de mesurer la composition du souffle.
Les tests réalisés chez des patients du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) se sont avérés probants. La technologie est parvenue à distinguer les personnes atteintes d’un cancer de la gorge ou qui en avaient été opérées.
Analyser l’haleine était à la fois difficile et peu fiable jusqu’à présent. « L’humidité, notamment, peut perturber la mesure, ce qui résulte en de faux-positifs, ou de faux-négatifs », explique Nico de Rooij, qui a participé à l’élaboration de la technologie.
Il est à noter que cette technologie de capteurs pourrait aussi être utilisée pour l’écologie, par exemple pour analyser les gaz émis par les plantes lorsqu’elles sont attaquées par des insectes ou des champignons. Cette détection permettrait de réagir plus tôt et d’utiliser moins de pesticides.