Les femmes à risque auront droit à remboursement à 100% du dépistage du cancer du sein

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a annoncé que le dépistage des femmes exposées à un risque élevé de cancer du sein serait remboursé à 100% par l’Assurance maladie à compter du printemps 2016.

À l’heure actuelle, ce sont quelque 12 000 femmes qui meurent chaque année en France d’un cancer du sein. Alors que cette pathologie est la première cause de mortalité parmi cette population, ce cancer se guérit dans neuf cas sur dix s’il est détecté suffisamment tôt.

Sur la chaîne I-télé, à l’occasion du lancement de la campagne Octobre rose, Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a rappelé que « toutes les femmes de 50 à 74 ans ont le droit à une mammographie prise en charge à 100% tous les deux ans ».

Elle a ajouté que « si votre mère a eu un cancer du sein et que vous n’avez pas encore 50 ans ou que vous avez plus de 74 ans, vous pouvez avoir besoin de davantage d’examens, et dans ce cas-là, vous n’êtes pas remboursée à 100%, ce qui est un peu contradictoire ».

C’est en déclarant que son intention est « que nous puissions aller au-delà » que la ministre a annoncé que l’ensemble du dépistage du cancer du sein sera intégralement pris en charge par l’Assurance Maladie pour les femmes exposées à un risque élevé.

« J’ai donc décidé qu’à partir du printemps 2016, les femmes qui ont un risque élevé ou très élevé, qui ont besoin d’un accompagnement plus personnalisé, des examens avant 50 ans, après 74 ans, ou plus fréquents entre 50 et 74 ans, que ces femmes pourront avoir leurs examens, ceux qui seront nécessaires, pris en charge à 100% par l’Assurance maladie ».

Statistiquement, c’est après 50 ans que l’on présente le plus de risque de développer un cancer du sein rappelle l’Institut National du Cancer (INCA). En France, 80% des cancers du sein surviennent après cet âge.

Par contre, certaines femmes présentent une probabilité bien plus élevée que la moyenne d’être atteintes. « Il s’agit des femmes qui ont des antécédents de cancer du sein ou certaines anomalies du sein, ou encore qui ont été exposées à une irradiation thoracique à haute dose, notamment pour le traitement d’une maladie de Hodgkin », précise l’INCA. De plus, certaines prédispositions génétiques telles que les mutations familiales BRCA 1 ou BRCA 2, exposent davantage les femmes qui en sont porteuses. Ces dernières sont prises en charge d’une manière spécifique dès l’âge de 20 ans.

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