Les cellules cancéreuses affaiblissent le corps en simulant le diabète

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

Selon une étude de l’université de médecine de Harvard, l’affaiblissement des malades du cancer serait provoqué par la sécrétion de protéines qui bloqueraient l’insuline.

Environ un cinquième des décès par cancer se produise lorsque les patients deviennent trop faibles pour résister à la chimiothérapie et la radiothérapie, ce qui augmente aussi leur sensibilité aux effets secondaires. L’augmentation des prises alimentaires ne contribue généralement pas à éviter la perte de muscle et de graisse.

Des chercheurs américains de l’université de médecine de Harvard estiment que la tumeur libère des protéines qui bloquent l’insuline, cette hormone qui permet au glucose d’être absorbé par le corps et de lui donner de l’énergie, un phénomène qui fait penser au diabète. Les diabétiques manquent soit d’insuline, soit sont incapable d’en fournir à leurs tissus pour absorber le glucose.

« Les cellules cancéreuses absorbent énormément de glucose, alors que le reste du corps en manque de plus en plus », constate le Dr Young Kwon.

Le même phénomène a été observé chez les insectes, où des tumeurs sécrètent une molécule appelée lmpL2, provoquant la perte de graisse et de tissu musculaire. Le scénario est semblable à l’affaiblissement provoqué par le cancer chez les humains. Le lmpL2 est l’équivalent chez les insectes du lGFBs, qui bloque l’activité d’insuline chez les humains et autres mammifères.

Selon les chercheurs, abaisser de manière significative le niveau de lmpL2 réduit l’affaiblissement de façon tout aussi significative.

« On peut imaginer qu’abaisser le niveau de son équivalent humain permettrait de traiter la cachexie et donc d’ouvrir de nouvelles voies de traitement du cancer », a déclaré le docteur David Bilder, de l’université de Berkeley, en Californie. « La plupart des malades du cancer ne meurent pas à cause des effets locaux des tumeurs, mais plutôt à cause des changements plus larges, systémiques, induits par ces tumeurs ».

Cette découverte pourrait ouvrir de nouvelles perspectives de traitement du cancer.

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