Le vote du Parlement européen n’a qu’une valeur symbolique vu qu’il est non contraignant. Il n’empêche que le message est clair : Google devrait séparer son moteur de recherche de ses autres services.
C’est ce jeudi, avec 384 votes pour, 174 contre et 56 abstentions que le Parlement européen a adopté l’idée que Google sépare son moteur de recherche de ses autres services. Cette décision n’a qu’une valeur symbolique vu qu’elle est non contraignante.
Cette division de Google n’interviendra certainement jamais, c’est en tout cas ce qu’estiment de nombreux experts juridiques.
Ce qu’il est important de comprendre dans ce vote, c’est toute sa symbolique. En effet, un tel vote démontre toute l’antipathie qui ne cesse de croitre contre Google, contre l’obnubilant domination de la technologie américaine dans l’Union européenne. Une ola avait été mise en son temps à Microsoft, aujourd’hui c’est au tour de Google.
Facteur aggravant dans cette affaire, les révélations d’Edward J. Snowden, l’ancien consultant de la National Security Agency (NSA), n’ont fait que renforcer un sentiment antiaméricain vu que c’est par le biais de ses grands groupes technologiques américains que l’agence américaine a principalement pu pratiquer son espionnage tous azimuts.
Malgré son statut non contraignant, ce vote est aussi un reflet politique de l’opinion de l’Union européenne, un signal clair adressé à la Commission européenne, le bras exécutif de l’UE, qui lui dispose du pouvoir.
Pour certains analystes, cette situation est très intéressante. En effet, les autorités antitrust américaines n’ont jusqu’à présent jamais réussi à briser la puissance commerciale de Google malgré tous ses efforts. Dès lors, ils s’interrogent de savoir si l’Europe va y parvenir.
Il est à souligner qu’Al Verney, un porte-parole de Google, a refusé de commenter ce vote.