Cela fait une année que le droit à l’oubli sur internet existe. Quel bilan faut-il en tirer ?
Il y a une année, jour pour jour, la Cour de justice de l’Union européenne rendait un arrêt instaurant la notion de droit à l’oubli numérique. Depuis lors, les internautes européens peuvent demander le retrait de certains contenus qui apparaissent dans la liste de résultats aux moteurs de recherche, notamment à Google.
Reputation VIP, une société spécialisée dans l’e-réputation des marques a dressé un bilan de ce droit à l’oubli après une année d’application.
Après le pic initial de 1 500 demandes par jour pendant les trois premiers mois qui ont suivi l’entrée en vigueur de ce droit, le nombre de réclamations quotidiennes a baissé à une moyenne de 500.
Alors que les moteurs de recherche doivent trancher entre vie privée et droit à l’information du public, Google est parvenu à abaisser le temps de traitement des demandes de 56 jours au début, à 16 jours au mois de mars.
Pour 58,7% des demandes, il s’agit d’une atteinte à la vie privée, 11,2% d’une atteinte à la réputation, pour 4% d’une atteinte à l’image.
Reputation VIP rapporte que le taux de refus est désormais proche de 70%., ce qui signifie qu’il est très difficile de profiter du droit à l’oubli.