Le lanceur SLS qui servira à expédier les missions habitées vers Mars vient de réussir un nouveau test, un essai au sol d’une fusée d’appoint.
Même si la première mission habitée sur Mars n’est pas à l’ordre du jour avant plusieurs années, la NASA est déjà en train de travailler activement sur ce projet. Celui-ci est d’ailleurs déjà bien avancé vu qu’on en est déjà aux phases de test et de validation. Pour l’heure, l’agence se focalise sur les essais de la capsule Orion et sur le lanceur lourd SLS (Space Launch System).
Après avoir réalisé un premier test concluant d’une fusée d’appoint pour le lanceur SLS en mars 2015, la NASA a procédé à un second essai ce mardi 28 juin 2016.
Alors que le premier test a été fait avec des températures chaudes pour simuler un décollage en été, ce second test a été réalisé dans des conditions froides pour simuler l’hiver. Pour recréer ces conditions, les ingénieurs ont refroidi le moteur de la fusée pendant plusieurs semaines.
Un gigantesque lance-flamme
Comme le montrent les spectaculaires images publiées par la NASA, l’essai de cette fusée d’appoint s’apparente au test d’un gigantesque lance-flamme. C’est sur le site d’essai d’Orbital ATK Propulsion Systems à Promontory (Utah/États-Unis) que la mise à feu de cette fusée longue de 54 mètres, attachée horizontalement sur le sol, a été fait. [VIDÉO]
Comme prévu, elle a fonctionné pendant 129 secondes. Alors que plus de 500 capteurs enregistraient un grand nombre de données qui seront analysées au cours des prochains mois, le moteur a brûlé 5,5 tonnes de carburant par seconde. Le sol a tremblé pendant l’essai et les températures sont montées à près de 3 300 degrés Celsius.
« Ce dernier test de qualification du système de fusées d’appoint montre de vrais progrès dans la mise au point du lanceur SLS », explique William Gerstenmaier, le patron de l’exploration habitée de la NASA. « Cela nous aide à mesurer les progrès que nous faisons pour faire avancer l’exploration humaine de l’espace et ouvrir de nouvelles frontières pour les missions scientifiques et technologiques dans l’espace lointain ».
Alors qu’une telle débauche de carburant n’a certainement pas été du goût des écologistes, il faut préciser que le futur lanceur lourd SLS sera équipé de deux de ces fusées d’appoint au moment de son décollage.
Il s’agit de versions modernisées et plus puissantes des fusées d’appoint qui étaient utilisées pour la navette spatiale. Elles fourniront plus de 75 % de la poussée initiale du lanceur au moment de son décollage. Le reste de la puissance sera fourni par les quatre moteurs cryogéniques RS-25 du lanceur.