Alors que la pratique de la pleine conscience (mindfulness) fait de nombreux émules en étant bénéfique pour l’esprit, une étude scientifique révèle que cette pratique peut perturber la mémoire.
À l’instar des actrices Emma Watson et Gwyneth Paltrow qui vantent les mérites de la pratique de pleine conscience (mindfulness), de nombreux dirigeants d’entreprises, de célébrités, et de gens dans le monde pratique ce genre d’exercice pour lutter contre des troubles physiques et psychologiques, ou pour améliorer leur concentration et augmenter leur productivité.
Cette pratique semble ne pas être si bénéfique que cela, c’est ce que révèle une étude publiée dans la revue Psychological Science.
« Nos résultats mettent en évidence une conséquence inattendue de la méditation de pleine conscience. Les souvenirs peuvent être moins précis », explique Brent Wilson, un doctorant en psychologie à l’Université de Californie.
L’étude révèle que cette pratique peut perturber la capacité du cerveau à faire la différence entre les vrais et faux souvenirs, de permettre à la personne de faire la différence entre ce qui est réel et ce qui est imaginé.
Pour arriver à cette conclusion, une série d’expériences a été menée sur 153 étudiants de premier cycle. Pour ces exercices, ils ont été assignés au hasard, soit à consacrer 15 minutes à pratiquer de la méditation consciente (se concentrer sur sa respiration) ou à penser naturellement.
Les exercices consistaient à mémoriser une liste de 15 mots, comme « ordures », « déchets », « détritus », « eaux usées », mais sans un mot évident, en l’occurrence « poubelle » pour cette série.
Le constat est que 39% des participants ayant pratiqué le mindfulness ont cité le mot « poubelle », alors que seulement 20% des autres participants l’ont fait.
La conclusion est que cette pratique engendre de faux souvenirs, que les personnes qui pratiquent ces techniques ne sont plus à même d’identifier avec précision s’il s’agit d’expériences réelles ou imaginées.
« En conséquence, même si la pleine conscience apporte d’innombrables avantages, elle peut également avoir des conséquences négatives », concluent les chercheurs.