Alors que le FBI avait déjà dénoncé Apple et Google qui ont mis en place un cryptage des données des smartphones, c’est au tour de la NSA de relancer le débat en demandant à pouvoir espionner les téléphones.
Face aux pratiques de la NSA et à l’inquiétude grandissante des utilisateurs, Apple et Google ont décidé d’incorporer du cryptage dans leurs nouveaux systèmes d’exploitation mobile, autant pour iOS 8 que pour Android 5. Rendre ainsi les téléphones inviolables avait déjà suscité une réaction d’opposition de la part du FBI l’automne dernier.
Ce lundi 23 février, à l’occasion d’une conférence sur la cybersécurité, c’est au tour de la NSA ne monter au créneau pour le même sujet. C’est en mettant en avant l’argument de la sécurité du pays, tout comme James Comey, le directeur du FBI, que le général Keith Alexander, le patron de la NSA, est revenu à la charge avec les mêmes arguments.
De fait, les deux instances gouvernementales veulent pouvoir espionnes les téléphones, notamment pour faire face à la menace criminelle et terroriste.
Dans le but que la police et les agences de renseignement puissent par exemple accéder aux données du portable d’une personne visée par une procédure judiciaire, le général Keith Alexander lance un appel à un « compromis » avec l’industrie pour définir un « cadre légal ».
Pour de nombreux spécialistes de la sécurité, laisser une telle porte dérobée reviendrait à laisser planer un doute sur la sécurité de celle-ci, ce qui n’est à priori pas envisageable.