Les ingénieurs et les scientifiques du Langley Research Center de la NASA à Hampton (Virginie, États-Unis) cherchent des moyens pour améliorer la formation en vol des pilotes, mais aussi pour améliorer les affichages du cockpit et les autres instruments du poste de pilotage. C’est dans ce contexte que l’agence spatiale a signé un partenariat avec la compagnie aérienne American Airlines.
Cet accord prévoit que du personnel de la NASA vole en tant qu’observateurs pendant au moins une demi-douzaine de vols aller-retour d’American Airlines chaque année afin d’acquérir une connaissance réelle des vols, mais aussi des réactions de l’équipage. « Il est vraiment utile pour nous, en tant que chercheurs, de voir comment les équipages interagissent avec la technologie en temps réel dans la vraie vie », a déclaré Steve Young, un chercheur senior du Langley Research Center. « Cela nous donne une meilleure idée non seulement sur la façon dont la technologie actuelle fonctionne, mais aussi sur comment concevoir les futurs systèmes des postes de pilotage ».
Pour parfaire la collecte d’information, le personnel de la NASA sera également en mesure de visiter les simulateurs d’American Airlines plusieurs fois par an pour observer les opérations et les concepts des tests. Le but de ces observations est de contribuer à l’amélioration de la sécurité aérienne en améliorant le réalisme des simulateurs de vol. Alors que des enquêtes ont révélé des pertes de maitrises, comme des décrochages aérodynamiques qui ont parfois causé des accidents, il s’agit de rendre les scénarios des simulateurs plus fidèles.
« En partenariat avec le Langley Research Center, American Airlines veut incorporer plus de fidélité dans les simulateurs et proposer plus de réalisme dans sa formation au vol », a déclaré Dan Kiggins, pilote pour la compagnie aérienne. « Faire des scénarios qui sont plus difficiles et plus fluides fournira une expérience plus riche pour les pilotes en formation, ce qui est en fin de compte à l’avantage de nos passagers ».
Un accord qui inclut le test de nouvelles technologies
L’accord entre la NASA et American Airlines ne prévoit pas seulement l’amélioration de la formation au vol prodiguée par la compagnie aérienne. Il va également s’agir de développer et tester de nouvelles technologies pour les simulateurs, des technologies qui pourraient également servir à améliorer les postes de pilotage pour rendre les vols plus sûrs et plus efficaces.
« American Airlines apporte des atouts considérables à la recherche de la NASA », a fait remarquer Dan Kiggins. « Nous avons 15 000 pilotes d’horizons différents qui peuvent être des sujets de test ». « Les pilotes de ligne professionnels ajoutent de la réalité, une expérience pratique, à nos recherches », a souligné Steve Young.
Le pilote Dan Kiggins d’American Airlines collabore depuis plus de 15 ans avec la NASA, comme une demi-douzaine d’autres pilotes. Il a notamment contribué à évaluer l’affichage tête-haute, mais aussi un système de vision synthétique, de la réalité virtuelle, qui permet de voir ce qui est en dehors de leurs fenêtres indépendamment de la météo ou de l’heure du jour.