C’est par le biais de l’avocat Bernhard Schima que la Commission européenne a dit : « Vous devriez songer à fermer votre compte Facebook, si vous en avez un ».
C’est la semaine dernière, pendant le procès qui oppose l’activiste autrichien Maximilian Schrems au commissaire irlandais à la protection des données a sujet de la confidentialité des données des Européens exportées vers des services en ligne américains, que Bernhard Schima, avocat de la Commission européenne, a lâché une petite phrase qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd.
Il a en effet déclaré : « Vous devriez songer à fermer votre compte Facebook, si vous en avez un ». Il a même ajouté que « la législation actuelle ne peut pas garantir une protection adéquate des données des citoyens européens ».
Vu que ces petites phrases étaient adressées à Yves Bot, procureur général de la cour de justice de l’Union Européenne (CJUE), elles ont fait grand bruit.
Ces phrases sont à replacer dans le contexte du Safe Harbor, une notion négociée il y a 15 ans entre les États-Unis et l’Union européenne qui autorise l’exportation des données des Européens vers les États-Unis, si les entreprises américaines importatrices s’engagent auprès de l’administration à respecter un certain nombre de principes de protection. Mais voilà, les révélations d’Edward Snowden sont passées par là et plus personne n’y croit désormais.
De fait, pour échapper à la curiosité de la NSA, suivre le conseil de Bernhard Schima n’est certainement pas une mauvaise chose.