Dans le cadre du projet de la capsule américaine Orion, l’Agence spatiale européenne a confié à Airbus Defence and Space la maîtrise d’œuvre pour la réalisation du module de service.
Comme le précise Airbus Defence and Space, « C’est la première fois que l’Europe va fournir des composants clés dans le cadre d’un projet spatial américain ». Pour cause, l’Agence spatiale européenne (ESA) a confié à Airbus Defence and Space la maîtrise d’œuvre pour la réalisation du module de service de la capsule américaine Orion.
Dans son communiqué, Airbus Defence and Space précise également que « Airbus D&S et l’ESA ont signé le contrat portant sur le développement et la réalisation du module de service destiné à Orion, la future capsule spatiale habitée de la NASA, l’agence spatiale américaine ». Concrètement, il s’agira de concevoir le module de service qui servira à fournir la propulsion, l’alimentation électrique, le contrôle thermique et les composants vitaux à la capsule américaine.
La réalisation de ce module reposera sur l’expérience acquise par Airbus Defence and Space avec l’ATV (Automated Transfer Vehicle), le véhicule de ravitaillement automatique de la Station spatiale internationale (ISS), pour le compte de l’ESA. « Après le remarquable succès des cinq missions réussies de l’ATV vers l’ISS, l’Europe réaffirme, avec ce programme, son rôle important dans le domaine des vols spatiaux habités », souligne François Auque, directeur général pour les systèmes spatiaux d’Airbus Defence and Space.
Il précise par ailleurs que « Ce contrat de 390 millions d’euros environ marque la première fourniture par l’Europe de composants vitaux pour une mission spatiale américaine », mais aussi que « Grâce à ce programme et à nos investissements permanents, nous sommes en mesure de préserver notre avance technologique ».
Développée par Lockheed Martin Space Systems, la capsule spatiale habitée Orion, devra permettre d’entreprendre des missions habitées vers la Lune, les astéroïdes et même l’Espace lointain. Elle devrait pouvoir accueillir au moins quatre astronautes. Sa première mission est prévue pour 2017-2018, il s’agira d’un vol non habité vers les points de Lagrange lunaires puis un retour vers la Terre. Ce n’est qu’après 2020 qu’Orion devrait embarquer des astronautes à son bord.