La Commission belge de la protection de la vie privée accuse Facebook de bafouer le droit à la vie privée des internautes.
Comme d’autres acteurs du web, Facebook est dans le collimateur des autorités européennes qui s’interrogent sur la manière dont les géants d’internet utilisent les données collectées.
Il y a quelques semaines de cela, Facebook était déjà au centre de la polémique en raison de ses cookies de traçage qui peuvent suivre tous les internautes, qu’ils soient inscrits sur pas au réseau social. En réponse à cette accusation, Facebook a évoqué un « bug » en cours de correction.
Ce vendredi, c’est au tour de Commission belge de la protection de la vie privée (CPVP) de lancer des accusations contre Facebook. Cette autorité, qui travaille en collaboration avec ses homologues allemande, néerlandaise, française et espagnole accuse le réseau social de bafouer les lois européennes qui protègent la vie privée en suivant l’activité des internautes sans leur consentement et en éludant les questions des autorités nationales. « Facebook bafoue les législations européennes et belges en matière de vie privée, et ce à différents niveaux », accuse-t-elle.
Cette autorité recommande aux internautes d’installer des logiciels leur permettant de contrecarrer le système de traçage mis en place par Facebook.
Dans son communiqué, la CPVP, qui a passé au crible fin les changements intervenus dans la politique de protection des données privées de Facebook en janvier, déplore que le réseau social refuse de reconnaître la compétence juridique de la Belgique et des autres pays de l’Union européenne en se réfugiant derrière le fait que, son siège européen est basé en Irlande, ce qui signifie qu’il est gouverné uniquement par le droit irlandais.
« Facebook est déjà réglementé en Europe et respecte le droit européen sur la protection des données et de ce fait, le bien-fondé de l’initiative de la CPVP est flou », a répondu une porte-parole de Facebook.
L’attitude de la Commission belge de la protection de la vie privée confirme le fait que certains pays de l’Union européenne critiquent la manière dont l’Irlande agit avec les multinationales qu’elle veut attirer sur son sol, notamment en qualifiant le pays de peu regardante en matière de protection des données, sans parler de la fiscalité.