Née sous X, Karine Poehere a pu reprendre contact avec sa mère biologique. C’est en lançant un appel sur Facebook que cette jeune bordelaise a pu la retrouver.
C’est le 30 septembre dernier que Karine Poehere s’est lancé à l’eau en lançant un appel sur son mur Facebook pour tenter de retrouver sa mère biologique. Dans son message publié sur le réseau social, elle a écrit :
« Voilà maintenant 21 petites années que je suis épanouie et fière de la vie que m’ont apportée mes parents. Ils m’ont inculqué les valeurs que chaque enfant rêverait d’avoir : l’amour, le partage, le respect des autres et de soi-même ainsi que la politesse. Des piliers essentiels qui m’ont aidée à me construire et qui représentent bien la personne que je suis aujourd’hui.
C’est ainsi que je les place au cœur de mes préoccupations et de ma vie. Mais malgré tout ce qu’ils peuvent m’apporter, il y a une chose contre laquelle ils ne pourront lutter : l’absence.
Aujourd’hui est pour moi un jour tout aussi différent qu’important, celui où j’ai choisi de faire basculer ma vie et d’enfin mettre un terme à ces 21 ans de questionnement, de flou, de colère et de peur. Il est temps pour moi d’éclaircir, ces zones sombres, qui deviendront lumineuses une fois connues, j’en suis certaine.
Il n’y a qu’une personne qui pourra faire cicatriser ses plaies intérieures, et cette personne c’est TOI.
Toi, qui m’es inconnue et qui m’as mise au monde ce 25 juillet 1995 dans un hôpital bordelais. Je n’ai que très peu d’infos te concernant.
D’origine tahitienne tu aurais été adoptée par une famille militaire à Tahiti. Apparemment tu avais 16 ans à l’époque, tu étais scolarisée et tu mesurais environ 1m70. Je ne détiens pas plus de renseignement.
Je n’entame pas des recherches pour faire irruption dans ta vie, pour m’y installer ou bien même pour te juger, NON! Simplement pouvoir mettre un nom, un visage sur la personne que tu es, avoir une explication à ces 9 mois où je me suis imprégnée de toi.
Tu es l’introduction de ma vie, sans toi je ne peux me construire entièrement.
Si ma vie était un livre, j’aimerai y ajouter la première page, celle qui manque depuis toujours. Comme le dit la citation :
« La vie est comme un livre. Ne sautes aucun chapitre et continues de tourner les pages, tôt ou tard, tu comprendras pourquoi chaque chapitre était nécessaire. » Aujourd’hui je comprends.
Alors, vous, amis Facebook, proches ou moins proches, amis des amis, connaissances et inconnus, je suis convaincue que vous pouvez m’aider, tous autant les uns que les autres.
Facebook (et donc vous!!) a permis à des milliers de personnes de véhiculer des messages, de se faire entendre et même de se retrouver…. alors
il est possible, aujourd’hui, que votre « j’aime », votre « partage » change ma vie… Et je vous en serai très reconnaissante.
C’est bien plus qu’un message personnel, c’est un appel solidaire que j’aimerai solliciter aujourd’hui.
Karine »
De sa mère biologique, cette Bordelaise de 21 ans ne savait pratiquement rien. Elle savait juste qu’elle est Tahitienne et qu’elle avait 16 ans lorsqu’elle a accouché.
En une semaine, son message a reçu près de 4 000 J’aime et été partagé plus 5 800 fois. Son appel a surtout fonctionné ! C’est ainsi que cette jeune bordelaise de 21 ans a diffusé son cri de joie : « Et si je vous disais que j’avais enfin trouvé le 1er chapitre de mon livre. Et OUI! »
Il ne lui a fallu que sept jours pour la retrouver grâce à la mobilisation de Facebook. Elle n’a par contre pas publié de photo avec sa mère. Elle indique qu’elle veut « préserver sa vie privée et celle de ses proches ».