Pour son troisième « Jeudi de la santé » prévu le jeudi 26 juin prochain à l’Institut Pasteur, Libération a prévu que le thème soit un sujet d’actualité, « Données de santé, un progrès pour tous ? », avec en point de mire le « big data » voulu par les géants du high-tech.
Alors que le Système national d’information interrégimes de l’assurance-maladie (Sniiram) contient des milliards d’informations sur les prescriptions de médicaments, les consultations médicales, les tarifs, Apple annonce son HealthKit, Samsung sa plateforme SAMI, c’est-à-dire autant de systèmes différents visant à collecter des données de santé. La question est bien évidemment de savoir : pourquoi faire ?
C’est dans cette optique que Libération vous convie à son troisième « Jeudi de la santé », prévu le jeudi 26 juin prochain à l’Institut Pasteur dès 19h00, pour y débattre avec Bernard Bégaud (professeur de Pharmacologie à l’Université de Bordeaux), Dominique Polton (directrice de la stratégie, des études et des statistiques de la Caisse nationale d’Assurance maladie), Christian Saout (administrateur du Collectif Interassociatif Sur la Santé) et Franck Von Lennep (directeur de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).
Vu la sensibilité des données de santé, l’avènement des « big data » sera certainement au cœur des débats, surtout dans le contexte des pratiques de la NSA qui espionnait tout et partout, ou encore des géants du net qui profitent de la moindre donnée pour tenter de la monétiser.
Dès lors, alors que la collecte et le traitement de toutes ces données de santé visent avant tout à améliorer notre qualité de vie, est-ce vraiment cela ce que ces nouveaux systèmes informatisés vont nous proposer ? Ou est-ce que les risques encourus ne seraient pas en réalité plus importants que les bénéfices attendus ?
Si aucun retour en arrière ne semble envisageable à l’ère de l’informatisation, ce débat sera certainement l’occasion d’évoquer d’autres pistes, des garde-fous, etc. pour éviter que la technologie nous dépasse, devienne trop intrusive.
Face à ces défis, la meilleure solution est bien évidemment de commencer par en débattre, histoire de pouvoir mettre en avant les zones d’ombre de ces « big data », pour pouvoir mieux les encadrer.