La chasse aux baleines suscite toujours la polémique au Japon entre partisans et opposants. Une étude scientifique sur les vertus de la viande de baleine pourrait influencer le débat.
Le débat entre partisans et opposants de la chasse aux baleines n’est certainement pas prêt de s’achever. Cela l’est d’autant moins qu’une nouvelle étude révèle que la consommation de sa viande serait possible de prévenir les troubles de mémoire et la démence.
D’après des chercheurs, des souris atteintes d’Alzheimer et nourries avec une substance extraite de la viande de baleine répondent mieux aux tests que d’autres rongeurs privés de cette substance, une molécule présente dans les muscles des mammifères marins.
Alors que le Japon se retrouve sur la sellette devant la Commission baleinière internationale (CBI), cette étude tombe à point nommé pour convaincre de la crédibilité scientifique de la chasse. Malgré le tollé international que cette chasse suscite, le Japon tente tant bien que mal de tout tenter pour continuer la chasse des cétacés « au nom de la science ».
Il s’agit bien évidemment d’une certaine forme d’hypocrisie vu que la plus grande partie de la viande, un met traditionnel, finit sur les étals des marchés.
« Le programme de recherche nippon ne répond pas aux critères de base auxquels doivent adhérer tous les scientifiques », estime Atsushi Ishii, professeur de politique environnementale à l’université du Tohoku. « Par exemple, il n’y a aucune explication rationnelle pour savoir comment a été défini le nombre limite de prises ».
« À cette échelle, la recherche scientifique requiert normalement une coopération avec d’autres programmes », s’étonne le professeur Ishii, qui déplore l’unilatéralisme du Japon.
Alors que l’Institut de recherche sur les cétacés (ICR) argue que « L’objectif de la recherche japonaise est la science. La science garantit que la chasse commerciale sera viable lorsqu’elle reprendra », l’organisme commence à être à court d’arguments.
La découverte des vertus scientifiques de la viande de baleine pourrait donner du répit au Japon, d’autant plus que le professeur Seiji Shioda, de la faculté de pharmacie Hoshi à Tokyo, annonce qu’il s’apprête à effectuer prochainement des essais cliniques sur des humains.