L’Italie répond à l’impact de l’IA avec un fonds de chômage

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI
L'Italie prend des mesures préventives en formant les travailleurs vulnérables à l'IA.

En réponse aux conséquences potentielles de l’intelligence artificielle (IA) sur l’emploi, l’Italie adopte une approche proactive en créant le « Fonds de la République Numérique ». Avec un budget pouvant atteindre 30 millions d’euros, le gouvernement italien vise à fournir une formation aux compétences numériques aux travailleurs susceptibles d’être remplacés par des technologies d’IA.

Les capacités croissantes de l’IA suscitent des inquiétudes parmi les travailleurs quant à la possibilité de perdre leur emploi. Afin de prévenir un chômage généralisé, le gouvernement italien a choisi d’agir de manière préventive.

Le « Fonds de la République Numérique » est un programme lancé par les institutions gouvernementales italiennes, allouant 10 millions d’euros pour former les travailleurs des secteurs tels que le transport et la logistique, le soutien administratif, la production, les services et le secteur commercial. Ces secteurs devraient être les plus touchés par l’arrivée de l’IA. L’objectif est de doter ces travailleurs de compétences numériques afin d’améliorer leur employabilité et de réduire le risque de remplacement d’emploi.

De plus, 20 millions d’euros du fonds seront dédiés à la formation des personnes actuellement sans emploi. L’objectif est de les réintégrer sur le marché du travail avec les compétences nécessaires, réduisant ainsi le risque d’être remplacé ou de faire face à un chômage prolongé.

Le transport et la logistique, le soutien administratif, la production, les services et le secteur commercial ont été identifiés par le gouvernement italien comme les plus susceptibles d’être impactés par l’IA. Par conséquent, 10 millions d’euros seront alloués à la formation des travailleurs de ces secteurs pour acquérir des compétences numériques.

Les 20 millions d’euros restants du fonds seront utilisés pour former les personnes actuellement sans emploi, en veillant à ce qu’elles possèdent les compétences idéales pour réintégrer le marché du travail. En investissant dans l’avenir du travail et en favorisant le développement des compétences numériques, l’Italie vise à accélérer la croissance économique du pays et à permettre à tous les citoyens de participer pleinement à la société numérique.

Alessio Butti, le sous-secrétaire à l’Innovation Technologique, a souligné l’importance d’impliquer et d’autonomiser l’ensemble de la main-d’œuvre dans la transition numérique. Il a déclaré : « Nous ne pouvons pas entreprendre de transition numérique si nous ne sommes pas capables d’impliquer et d’autonomiser tout le capital humain. Il n’y a pas de révolution numérique sans les personnes… Nous investissons dans l’avenir du travail, en favorisant le développement des compétences pour accélérer la croissance économique du pays et permettre à chacun de bénéficier d’une pleine citoyenneté numérique ».

Daria Perrotta, la présidente du Comité Directeur Stratégique du Fonds, a mis en évidence les importants bénéfices sociétaux que le programme apportera à l’Italie. Elle a souligné que l’augmentation et la mise à jour des compétences numériques offrent non seulement de nouvelles opportunités aux personnes pour intégrer le marché du travail, mais soutiennent également les travailleurs des secteurs les plus touchés par les transformations numériques.

Il est important de noter que l’Italie a précédemment eu un différend public avec OpenAI et son produit populaire, ChatGPT, en raison de problèmes de protection des données et de confidentialité des utilisateurs. En conséquence, la technologie de l’IA a été temporairement interdite dans le pays. Cependant, l’Italie et OpenAI ont finalement trouvé un accord, ce qui a permis la réadmission des technologies d’IA fin avril 2023.

Tandis que l’Italie prend des mesures pour relever les défis posés par l’IA, l’Union européenne travaille également à l’élaboration de réglementations pour les systèmes basés sur l’IA. Ces réglementations, basées sur les niveaux de risque, visent à garantir la cybersécurité et les intérêts des citoyens de la région. La proposition de loi sera présentée pour débat et approbation potentielle au Parlement européen en juin 2023.

L’Italie a récemment interdit l’utilisation de ChatGPT, le chatbot d’OpenAI, en raison d’une violation de données et de préoccupations concernant la vie privée. L’autorité italienne de protection des données personnelles a pris cette décision en réponse à une violation présumée de la vie privée des utilisateurs, qui aurait eu lieu le 20 mars. Cette interdiction entraîne une limitation temporaire du traitement des données des utilisateurs italiens par OpenAI. L’autorité italienne a critiqué ChatGPT pour son manque de transparence dans l’information fournie aux utilisateurs concernant la collecte et le stockage de leurs données. Cette mesure souligne l’importance croissante de la protection des données personnelles dans le contexte de l’intelligence artificielle.

En conclusion, la création du « Fonds de la République Numérique » par l’Italie démontre son engagement à atténuer l’impact potentiel de l’IA sur l’emploi. En investissant dans la formation aux compétences numériques pour les travailleurs susceptibles d’être remplacés et les personnes sans emploi, l’Italie vise à doter sa main-d’œuvre des compétences nécessaires pour l’ère numérique. Ces mesures proactives sont essentielles pour assurer une transition harmonieuse vers l’avenir du travail et maximiser les avantages de l’IA tout en minimisant ses inconvénients potentiels.

Et qu’en est-il des autres pays européens, des États-Unis ou même des pays africains ? Pensez-vous que d’autres nations devraient envisager des mesures similaires à celles de l’Italie pour faire face à l’impact de l’IA sur l’emploi ? Partagez votre perspective sur la manière dont différents pays peuvent aborder cette question importante. Nous aimerions entendre vos opinions et vos idées. N’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous et à engager la discussion !

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