« Fabriqué dans l’espace » est l’inscription qui figure sur une plaque en plastique imprimée en 3D dans l’espace.
C’est sous la supervision l’astronaute de la NASA Barry Wilmore, qui s’est chargé d’installer et de calibrer l’imprimante 3D, que le premier objet issu de l’impression 3D a été réalisé dans l’espace, en l’occurrence à bord de la Station spatiale internationale (ISS).
L’imprimante employée utilise l’habituel procédé de fabrication additive : des filaments de plastique sont chauffés, et appliqués couche par couche jusqu’à l’obtention de l’objet désiré.
Pilotée par Niki Werkheiser, élaboré le projet dans un centre de la NASA situé à Huntsville, en Alabama, cette expérience n’est pas anodine pour l’agence spatiale américaine. L’idée est bien évidemment de rendre les astronautes plus autonomes et moins dépendants des fournitures de la Terre au niveau des pièces de rechange.
D’ailleurs, la plaque en plastique réalisée à l’aide d’une imprimante 3D a déjà servi à réparer l’imprimante elle-même, « Ce qui démontre que l’imprimante peut s’autoréparer » commente la NASA dans un communiqué de presse.
« L’utilisation d’une imprimante 3D dans l’espace ouvre la voie à de futures expéditions spatiales à long terme », résume Niki Werkheiser.
Pourtant, avant que cela soit réellement le cas, il faudra multiplier les tests, mais aussi former les astronautes. C’est ainsi que des tests seront menés pour étudier l’impact de l’absence de gravité sur l’impression 3D durant toute l’année à venir.
Le risque de l’impression 3D dans l’espace est que « L’imprimante devienne critique pour les explorateurs. De fait, elle doit être elle-même capable de dupliquer ses propres pièces, afin de rester fonctionnelle sur de longs trajets, notamment vers Mars ou un astéroïde. En fin de compte, il faudrait qu’une imprimante soit en mesure d’imprimer une autre imprimante », ajoute encore Niki Werkheiser.