Est-ce que l’iPad est un mauvais produit ? Certainement pas, mais alors pourquoi ses ventes reculent ?
Alors que l’iPad est censé connaitre son heure de gloire, c’est tout le contraire qui se produit. Lors de la présentation des chiffres de son dernier trimestre, Apple annonce en effet un recul des ventes de sa tablette de 19% sur trois mois, de 9% sur une année. Si le récent partenariat annoncé entre Apple et IBM doit relancer les ventes, les chiffres sont tout de même la preuve qu’il existe un problème.
En revenant à la sortie des premiers iPad, son succès avait fait dire que les tablettes numériques allaient condamner les PC. Aujourd’hui, on constate que les ventes d’ordinateurs se sont stabilisées et que ce sont les ventes de tablettes qui reculent. De fait, la passation de pouvoir n’a pas véritablement eu lieu. Pourquoi ?
Alors que la mobilité est certainement le point fort d’une tablette, son manque de puissance la relègue pourtant toujours derrière l’ordinateur. En effet, idéale pour visionner un film, traiter ses mails, se connecter aux réseaux sociaux, la puissance et les outils disponibles sur un PC sont sans commune mesure. D’ailleurs, c’est dans ce sens que Microsoft tente de réagir en proposant sa Surface Pro, plus orientée vers l’ordinateur.
Fort de ce constat, il faut dès lors admettre que la tablette arrive comme troisième appareil, après le smartphone et l’ordinateur. Petit hic, pas tout le monde n’a forcément les moyens de s’offrir trois appareils !
Hormis cela, il faut également faire un autre constat. Si la durée de vie d’un smartphone est relativement courte en raison des « accidents » qui lui arrivent, ce n’est pas le cas des tablettes qui sont souvent mieux protégées, sans oublier le fait qu’elles sont fiables. De fait, un grand nombre de possesseurs d’iPad est très satisfait de la tablette qu’ils possèdent, des modèles de deuxième pu troisième génération. Pourtant, Apple va sortir sa sixième génération. Ce qu’il faut comprendre, c’est que les utilisateurs de tablette ne vont pas simplement changer pour changer, surtout si leur terminal fonctionne encore parfaitement bien.
En exposant tous ces points, on peut simplement dire que les ventes d’iPad ne reculent pas à cause du produit en lui-même, mais surtout à cause du marché en lui-même qui est tout compte fait très différent de celui des smartphones. De fait, une idée serait peut-être de rapprocher ces deux marchés, par exemple au niveau des opérateurs qui pourraient proposer le même genre de subvention pour pousser à la vente de tablettes. Mais vont-ils le faire, ont-ils quelque chose à gagner en agissant de la sorte ? Mais est-ce que les clients seraient également prêts à s’engager pour ans pour un iPad ?
Pour finir, on peut encore dire qu’il existe certainement des millions de mobinautes qui rêveraient de posséder un iPad, mais que simplement l’une ou l’autre des conditions précitées ne leur permet pas de passer de l’intention à l’achat proprement dit. Est-ce que le prochain iPad, prévu pour cet automne, va changer quelque chose ?