Les ordinateurs au travail sont réservés à une utilisation professionnelle même si un usage personnel raisonnable est toléré. Il ne faut bien évidemment pas en abuser.
Période de vacances oblige, la tentation est grande de profiter de l’ordinateur de sa place de travail pour commenter les photos de vacances de ses amis sur Facebook, pour visionner une vidéo sur YouTube, etc. pourtant ce n’est pas très professionnel. Selon la jurisprudence, l’ordinateur mis à la disposition du salarié est destiné à un usage professionnel même si un usage personnel est toléré. L’important est de ne pas en faire une utilisation excessive.
À ce sujet, il est important de souligner que l’employeur a parfaitement le droit d’aller vérifier l’historique des connexions, et cela même sans le consentement du salarié, et en son absence, bien évidemment pour autant qu’une charte informatique annexée au règlement intérieur existe.
Alors que la CNIL rappelle qu’un usage personnel d’internet est toléré, une étude de l’éditeur de logiciels Olfeo révèle que les salariés français passent en moyenne 57 minutes par jour sur le web sans raison professionnelle. Hors moteurs de recherche, les sites les plus visités étant ceux de Facebook, YouTube, Wikipédia et Yahoo actualités, sans oublié les Comment ça marche, Le bon coin et MSN.
De fait, la jurisprudence devient de plus en plus restrictive face aux abus, ce qui a déjà conduit certains employés à perdre leur emploi. Dans la majorité des cas, c’est principalement un accès intensif à des sites pornographiques qui est la cause de renvoi, mais également l’abus, comme ce salarié qui a par exemple comptabilisé 41 heures de connexion personnelle en un mois ou celui qui a eu plus de 10 000 connexions personnelles en deux semaines.
De ce fait, de plus en plus d’entreprises mettent en place des solutions de filtrage ou de blocage. C’est ainsi qu’une étude du cabinet Proskauer révèle que 36% des entreprises, dans 17 pays, bloquent par exemple les réseaux sociaux.
Il est encore à noter que, via une déclaration à la CNIL, les employeurs peuvent également mettre en place des logiciels de surveillance des connexions pour chaque poste de travail, ce qui représente tout de même quelque 3 000 déclarations en France.
Pour finir, face à la tolérance accordée par l’employeur, l’important et de ne surtout pas abuser.