La bataille de l’internet à deux vitesses se déroule déjà depuis un certain temps aux États-Unis. Elle va prendre une nouvelle ampleur avec la FCC qui doit voter pour garantir un accès égal à internet pour tous les services en ligne.
Entre partisans et opposants, cela fait déjà un certain temps que la bataille de l’internet à deux vitesses a lieu aux États-Unis. Cette semaine, elle pourrait bien prendre une nouvelle ampleur.
C’est en effet jeudi que les cinq membres de la Commission fédérale des Télécoms (FCC) doivent se prononcer pour garantir ou pas un accès égal à internet pour tous les services en ligne, un vote qui pourrait interdire aux opérateurs de réseau de bloquer ou ralentir des contenus ou des services légaux, ou de réclamer des frais pour les accélérer.
Ce vote est attendu vu que l’initiative précédente du même genre avait été annulée par la justice il y a une année. Pour éviter ce risque, le but du président de la FCC, Tom Wheeler, est de faire de l’accès à la toile un service public.
Bien évidemment, la controverse fait feu de tous les côtés, entre l’association de défense des consommateurs publics Knowledge qui salue « un grand pas en avant » et l’Association nationale des câblo-opérateurs et des groupes de télécoms qui considèrent que la FCC se dirige vers « une régulation onéreuse pour les consommateurs et pourrait bien déprimer l’investissement et l’innovation ».
Randall Stephenson, le PDG du poids lourd des télécoms AT&T, annonce d’ores et déjà qu’il y aura des recours si les règles sont adoptées. Bob Goodlatte, président de la commission judiciaire de la chambre des représentants, surenchérit en déclarant que « Tom Wheeler surestime l’autorité de la FCC pour réécrire les lois sur les communications de notre nation » et « ignore le fait que ses règles seront certainement bloquées devant la justice pendant des années, en raison de questions sur leur légalité ».
La bataille pour ou contre l’internet à deux vitesses aux États-Unis va donc réellement prendre un nouvel essor.