Face aux ebooks et aux géants de la distribution en ligne tels qu’Amazon, les librairies sont à la peine. L’impression express pourrait être leur avenir.
Alors que la question ne se pose pas pour les titres à succès, il en va différemment pour les autres livres. Si un client ne le trouve pas en stock dans une librairie, il se tournera vers Amazon ou une autre boutique de distribution en ligne.
La solution pourrait être l’impression express, une imprimante qui imprime les pages du livre à toute vitesse. Son avantage ? C’est que le libraire peut choisir un titre sur un écran parmi des milliers d’autres. Le plus surprenant, c’est que l’exemplaire fraîchement imprimé est quasiment identique à un livre issu d’une imprimerie traditionnelle.
C’est au Salon du livre de Paris que les Presses Universitaires de France (PUF) et La Martinière ont présenté deux modèles différents de machines permettant l’impression de livres en temps réel.
Les PUF présentent l’Espresso Book Machine, une technologie développée depuis dix ans par Xérox et qui est exploitée en France par le programme Irénéo. Les éditions de la Martinière présente un modèle plus petit, conçu par la société japonaise Ricoh et qui est exploité par la société française Orséry.
Les machines permettant l’impression de livres en temps réel sont déjà en action dans quelques universités et certaines librairies, comme la McNally Jackson à Manhattan, aux États-Unis.
Grâce à ces machines, qui coutent tout de même plusieurs dizaines de milliers d’euros, les librairies n’auront plus de problème de livraison et de stockage. Pour pallier le problème de ce coût, des solutions de location sont proposées.
Pour assurer le succès d’une telle machine, le plus important est la taille du catalogue disponible « Plus nous aurons de maisons d’édition, plus les librairies seront intéressées », explique Christian Vié, le président d’Orséry.
Alors que le numérique n’a pas réussi à tuer le papier, ces Expresso Book Machine seront peut-être le futur des librairies pour qu’elles ne soient pas toutes remplacées par des géants de l’internet. « Il se peut même que le livre traditionnel ait maintenant une seconde vie, nous assistons sans doute à la revanche du papier sur le numérique ».