La première offre d’Iliad sur l’opérateur T-Mobile US a fait son effet. La porte est ouverte, mais il faut réviser à la hausse la proposition.
Les actionnaires de Deutsche Telekom ont déjà été tentés par une proposition antérieure de l’opérateur Sprint (détenu par Softbank). Si cette transaction ne s’est pas faite à cause du blocage du régulateur des télécoms qui craint une baisse de la concurrence sur le marché US, cette situation a surtout servi au groupe Iliad pour faire une contre-proposition valorisée à 15 milliards de dollars.
Comme prévu, cette première offre du trublion français, à la recherche de nouvelles opportunités à l’international faute de trouver quelque chose sur le marché français, a été un peu court.
Mais ce qu’il est important de prendre en considération, c’est que cette première offre a servi de déclencheur dans un processus de mise au grand jour d’Iliad. Par cette simple tentative de rachat, la maison-mère de l’opérateur Free est tout simplement devenue crédible à l’international.
Aujourd’hui, rien de présage encore si Iliad parviendra ou pas à prendre le contrôle majoritaire de l’opérateur T-Mobile US, car pour cela, le groupe français devra relever son offre. Si Iliad est déjà en train de discuter avec plusieurs banques américaines pour obtenir un soutien financier supplémentaire de 5 à 6,5 milliards de dollars, rien ne dit encore qu’une offre supérieure sera faite. En effet, Xavier Niel compte aussi prendre le temps de bien réfléchir à cette opportunité afin de savoir s’il va relever son offre ou pas, c’est pour cette raison qu’une décision ne devrait tomber que d’ici mi-octobre.
Qu’Iliad formule une nouvelle offre ou se désiste, le groupe français sort grandi de cette opération, qu’elle aboutisse ou pas. Reste maintenant à savoir si ce rêve américain va se concrétiser.