Hubble : son successeur, le James Webb Space Telescope, se prépare

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

C’est cette semaine que le télescope spatial Hubble célèbre ses 25 ans dans l’espace. C’est l’occasion de parler du James Webb Space Telescope, son successeur à l’horizon 2018.

Cela fait maintenant 25 ans que le télescope spatial Hubble observe les confins de l’univers. Dans une gigantesque salle du Centre Goddard de la NASA à Greenbelt (Maryland), son successeur se prépare. Il s’agit du James Webb Space Telescope (JWST).

C’est en 2018, depuis le centre de Kourou en Guyane française, qu’une fusée Ariane V emmènera le JWST dans l’espace. Mais pour le moment, les ingénieurs qui sont à son chevet mènent des tests avec les miroirs, les quatre caméras et spectromètres et d’autres éléments du télescope pour être certains de leur capacité à bien fonctionner dans le vide de l’espace et à très basse température. Ces tests ont déjà été effectués dans une chambre à vide où la température a été abaissée près du zéro absolu. Ils seront répétés. Un immense parasol pliable, de la taille d’un terrain de tennis, protégera le télescope du soleil et permettra, dans l’espace, de le maintenir à la température requise.

Pesant 6,4 tonnes pour un coût de 8,8 milliards de dollars, le James Webb Space Telescope sera 100 fois plus puissant que Hubble. Il permettra de remonter le temps jusqu’à la naissance des premières galaxies et d’explorer des milliers de nouvelles exoplanètes en quête de vie extra-terrestre. « Le Webb pourra aller jusqu’à au moins 300 millions d’années après le Big Bang, quand les toutes premières étoiles et galaxies sont apparues », explique Mark Clampin, un astronome membre de l’équipe scientifique du télescope.
Il nous permettra de nous rapprocher bien plus de la naissance de l’Univers que Hubble, il pourra aussi voir à travers les nuages de gaz et de poussières cosmiques, pour pénétrer dans les endroits les plus lointains et cachés de l’Univers.

Comparativement à Hubble, le JWST représente une grande avancée avec notamment un miroir principal trois fois plus grand (6,5 mètres de diamètre) et la capacité d’observer dans l’infrarouge pour discerner des objets aujourd’hui invisibles.

« Le Webb devrait faire avancer les recherches sur les exoplanètes grâce à des capteurs et des équipements capables d’analyser leur atmosphère pour en comprendre la composition », précise Mark Clampin. « Ce télescope ouvrira une fenêtre totalement nouvelle sur ces planètes », dont plus de 5 000 ont déjà été découvertes, certaines étant potentiellement habitables avec de l’eau et des températures ni trop chaudes, ni trop froides. « Le Webb pourrait permettre de faire des progrès importants dans la quête pour la vie dans l’univers, car le télescope est suffisamment puissant pour pouvoir détecter des biosignatures dans l’atmosphère de ces planètes », avance encore l’astronome.

Alors que Hubble est en orbite à 570 km de la Terre, le James Webb Space Telescope sera positionné sur le Point Lagrange 2, à 1,5 million de km de notre planète.

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