Alors que la Hadopi utilise l’adresse IP des utilisateurs pour surveiller les internautes qui font des téléchargements illégaux, le nattage mis en place par Free pose problème. Certains clients échappent ainsi totalement à la surveillance.
Repérer les internautes qui procèdent à des téléchargements ou transferts illégaux est relativement simple pour la Hadopi, il suffit de surveiller les adresses IP des personnes concernées. Un problème survient lorsqu’un opérateur « cache » les adresses en question.
En l’occurrence, c’est Free qui a mis en place du nattage, une technologie qui regroupe jusqu’à quatre internautes derrière une seule et même adresse IP, ce qui rend impossible l’identification d’un éventuel contrevenant. La décision de l’opérateur ne vise bien évidemment pas à nuire à la mission de la Hadopi.
Si Free a mis en place du nattage, c’est pour contourner la pénurie d’adresse en IPv4 qui existe en France. En clair, il n’y a pas assez d’adresses IP disponibles pour satisfaire tout le monde. Le nattage est simplement un moyen technique pour résoudre ce problème. C’est sur Univers Freebox, le weekend dernier, que l’annonce de la mise en place de cette technologie a été faite.
Désormais, les utilisateurs qui ont une adresse IO nattée ne pourront plus être identifiés, ce qui signifie qu’ils sont à l’abri de toute poursuite lancée par la Hadopi. L’autorité se retrouve confrontée à un sérieux problème vu que seuls les ports peuvent différencier les utilisateurs, une information qui n’est pas prise en compte actuellement selon un décret daté du 5 mars 2010. Est-ce que la loi va changer ? La Hadopi va certainement réagir à la mise en place de ce nattage. Reste à savoir comment.
Mais n’est t-il pas possible d’empêcher le fait qu’une seule adresse IP soit utiliser par plusieurs personnes? En tout cas, même si Free se dit de ne pas mettre des bâtons dans les roues de Hadopi en mettant en place le nattage, je pense que ce n’est pas tout à fait la vérité.