Le trou dans la couche d’ozone continue à se résorber au point qu’il est estimé que la guérison complète de la couche d’ozone pourrait intervenir avant 2050.
À l’image du réchauffement climatique, le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique résulte en grande partie des activités humaines. La mobilisation mondiale qui a donné lieu à la signature du protocole de Montréal en 1987 commence véritablement à porter ses fruits.
Ce traité international prévoit l’interdiction progressive des gaz chlorés présents dans les systèmes de climatisation et de réfrigération, dans les aérosols pour les laques à cheveux et dans certains processus industriels.
Selon le dernier rapport de l’Organisation météorologique mondiale et du programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publié en 2015, la concentration atmosphérique de ces substances chimiques appauvrissant l’ozone a déjà baissé de 10 à 15 % par rapport au pic de la fin des années 1990. C’est pour cette raison que la tendance s’est inversée au niveau du trou dans la couche d’ozone.
La dernière étude en date est encore plus encourageante en soulignant que le trou dans la couche d’ozone continue à se résorber, mais surtout que la couche d’ozone pourrait être complètement guérie avant 2050. C’est dans la revue Science qu’un article à ce sujet a été publié par Susan Solomon, professeur de chimie et de science du climat au Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Une guérison complète de la couche d’ozone avant 2050
Selon les chercheurs, le trou dans la couche d’ozone a diminué de plus de 4 millions de kilomètres carrés depuis 2000, soit près de la moitié de la superficie des États-Unis.
Ce constat s’appuie sur des mesures prises au mois de septembre, pendant le printemps austral. « Globalement, le trou d’ozone paraît être sur la voie de la guérison alors que les émissions de gaz chlorés, les chlorofluorocarbones ou CFC, continuent à diminuer », concluent les scientifiques.
Selon les simulations faites sur ordinateur, une guérison complète de la couche d’ozone est prévue avant 2050. « D’ici à 2030, le protocole de Montréal, adopté par tous les pays, aura évité deux millions de cancers de la peau par an, des dégâts oculaires et immunitaires sur les humains, et aura aussi protégé la faune et l’agriculture », explique l’étude.