Alors que les Français achètent 421 millions de boîtes de thon par année, Greenpeace publie une étude sur les 10 plus grandes marques françaises de boîtes de thon.
Avec 421 millions de boîtes de thon vendues chaque année, la France est un gros consommateur de thon. Greenpeace affirme d’ailleurs que neuf Français sur dix possèdent au moins une boîte de thon dans ses placards. C’est pour répondre aux interrogations des consommateurs soucieux de la provenance de ce poisson que Greenpeace a publié une étude intitulée « Que cache votre boîte de thon ? ».
Dans cette étude, Greenpeace les dix plus grandes marques disponibles sur le marché français, soit plus de 75% des boîtes de thon vendues, une étude qui doit permettre au consommateur de « choisir et privilégier les marques qui proposent les produits les plus respectueux de l’environnement, c’est-à-dire contenant du thon non surexploité, et pêché avec des méthodes durables ».
Avec des notes de 6,2/10 et 5,5/10, les marques Phare d’Eckmühl et Système U se détachent positivement dans ce classement. La première s’approvisionne en thon pêché grâce à une méthode sélective à 100 %, la deuxième à 60 %. Système U annonce 87% thon listao dont les stocks sont en bon état, alors que Phare d’Eckmühl vend 91% de thon albacore de l’océan Indien à la limite de durabilité. C’est l’absence de politique d’approvisionnement qui plombe les deux marques, et le manque d’informations sur les emballages.
Avec des notes comprises entre 2,1 et 2,6/10, Auchan, Intermarché, Connétable, Saupiquet et Petit Navire sont à peu près ex aequo. Hormis le manque d’informations pour les consommateurs, c’est surtout l’utilisation de la pêche non sélective et le fait que cela soit du thon albacore de l’Atlantique, surexploité, qui sont pointés du doigt.
La queue du classement est occupée par Leclerc et Casino, deux mauvais élèves qui n’ont respectivement pas daigné répondre et pas fournir d’informations détaillées sur les techniques de pêche utilisées. Ces deux marques récoltent les notes de 0 et 0,6/10.
Il ne reste bien évidemment plus qu’à espérer que cette étude « Que cache votre boîte de thon ? » remplisse son œuvre en sensibilisant les consommateurs à la problématique de la pérennité du thon.