Le vol Soyouz VS14 a été le premier tir de 2016 pour le lanceur russe. C’est le 19 mars, depuis le centre spatial guyanais (CSG) à Kourou en Guyane française, que la fusée a décollé pour remplir avec succès sa mission, c’est ce qu’a annoncé la société Arianespace dans un communiqué publié quelques heures après le décollage.
Cette mission est mixte vu qu’elle comportait la mise en orbite de plusieurs satellites. Initialement programmé le 22 avril, le lancement a subi trois reports consécutifs avant ce tir réussi.
La mission a tout d’abord placé en orbite le satellite Sentinel-1B du programme Copernicus, pour le compte de la Commission européenne dans le cadre d’un contrat avec l’Agence Spatiale européenne (ESA).
Le programme Copernicus a pour objectif de fournir des informations opérationnelles sur la Terre, que cela soit sur les terres émergées, les océans et l’atmosphère dans le but de « déterminer les politiques à mettre en œuvre dans le domaine de l’environnement et de la sécurité ». « Avec Copernicus, en moins de six jours, n’importe quel point de la terre peut être repéré », a précisé Arianespace.
Sentinel-1B est le 3e satellite lancé pour le compte du programme Copernicus, après Sentinel-1A en avril 2014 et Sentinel-2A en juin 2015.
La mission Soyouz VS14 a aussi mis en orbite Microscope, un satellite du CNES. Microscope, pour MICROSatellite à trainée Compensée pour l’Observation du Principe d’Équivalence, doit vérifier expérimentalement le principe d’équivalence des masses inertielles et gravitationnelles décrit par Albert Einstein dans sa loi de la relativité générale.
Sa précision est 100 fois meilleure que celle des instruments disponibles sur la Terre. D’une masse de 300 kg pour un coût global de 130 millions d’euros, ce satellite a été placé sur une orbite située à une altitude d’environ 711 km.
Pour finir, le lanceur Soyouz a également placé en orbite trois nanosatellites CubSats du programme Fly Your Satellite! de l’ESA pour le compte du Bureau éducation et gestion des connaissances.
Peu après la fin de la mission Soyouz VS14, Stéphane Israël, le président directeur général d’Arianespace, a déclaré qu’« Arianespace est fière d’apporter sa contribution à trois missions européennes en faveur de l’environnement, de la physique fondamentale et de l’éveil des vocations scientifiques et spatiales des étudiants européens ». [VIDÉO]