Cloud Bigtable, la base de données sur laquelle repose le moteur de recherche de Google, sa messagerie Gmail et son application Analytics, mais aussi Maps et Earth, est désormais à tout le monde en version bêta.
C’est en 2006 que Google avait présenté un document expliquant son Cloud Bigtable, un système destiné au stockage de gros volumes de données. Depuis, le système sert de base de données pour le moteur de recherche de Google, sa messagerie Gmail et son application Analytics, mais aussi Maps et Earth.
La base Cloud Bigtable est désormais disponible sur son cloud public pour l’analyse des big data en ligne. Elle peut être gratuitement testée en mode bêta.
Cloud Bigtable est une base NoSQL offrant une haute disponibilité et conçue pour les applications traitant des téraoctets ou des pétaoctets de données. On accède à Cloud Bigtable au travers de l’API HBase, ce qui signifie que la base est nativement intégrée avec les solutions gravitant autour de Hadoop de gestion des big data, indique Google.
La firme de Mountain View précise que la migration vers sa base à partir d’instances Apache HBase se fait facilement.
Selon sa description, Cloud Bigtable gère des millions d’écritures/lectures par seconde avec une latence inférieure à 10 ms et sans limites sur la taille des tâches à gérer.
Il n’est pas surprenant de voir Google proposer ses Bigtable comme un nouveau service de Cloud Computing. En effet, les Amazon Web Services proposent actuellement ses DynamoDB qui sont aussi une base de données NoSQL, tout comme Microsoft qui propose les DocumentDB d’Azur.
Pour Nick Heudecker, directeur de recherche au cabinet d’analystes Gartner, cette nouvelle offre de Google sonne comme convaincante vu que cela évite aux entreprises de devoir faire face à la complexité de la mise en place de HBase. Il n’est pourtant pas certain que cela suffise à séduire les entreprises : « Google ne possède pas une organisation marketing robuste capable de vendre aux entreprises ».
Le modèle de tarification de ce nouveau service se fera au nœud par heure et au Go de stockage par mois.
« Je suis prudemment optimiste, comme je le suis avec d’autres déploiements technologiques », a déclaré Nick Heudecker.