Sur les 170 000 demandes de déréférencement formulées à Google en vertu du droit à l’oubli, 50 000 proviennent de France.
Depuis qu’une décision de la Cour européenne de justice, en mai dernier, a fait valoir le droit à l’oubli sur internet pour les Européens, Google a reçu quelque 170 000 demandes de déréférencement de liens dans son moteur de recherche via le formulaire spécifique mis à disposition.
En matière de demandes de droit à l’oubli, la France est championne d’Europe vu que les Français ont formulé 50 000 demandes, soit près de 30% du total. L’Hexagone précède l’Allemagne.
Contraint d’appliquer la décision de la Cour européenne de justice, Google rencontre des difficultés à arbitrer les demandes de droit à l’oubli. Le fond du problème étant que la firme de Cupertino se retrouve dans la position du juge qui doit trancher entre le droit à l’information et le respect de la vie privée, une situation où la frontière entre les deux est souvent confuse.
Au final, sur les 170 000 demandes, près de 60% requêtes n’aboutissent à aucune suppression de référencement.
Interviewé sur BFMTV, Nick Leeder, le directeur de Google France, rappelle ce qui avait été dit il y a quelques mois : « Il y a des cas très simples dans lesquels il faut absolument supprimer les liens, tandis que d’autres cas sont rejetés. Mais entre les deux ? Il y a des cas qui sont assez complexes. ».
Alors que la France représentait 20% des demandes de droit à l’oubli au mois d’août, 30% aujourd’hui, qu’en sera-t-il demain ? Est-ce que les Français vont continuer sur leur lancée de vouloir protéger leur vie privée ?