Lancés le 22 août dernier, deux satellites du futur GPS européen Galileo se trouvent sur une mauvaise orbite. L’échec de ce lancement est dû à un gel de carburant dans le lanceur russe Soyouz.
C’est le vendredi 22 août dernier, à 14h27 (heure française) que le lanceur Soyouz avait quitté le pas de tir de Kourou avec à son bord Doresa et Milena, les deux premiers satellites opérationnels de la constellation Galileo. Censés rejoindre une orbite circulaire à 23 522 kilomètres d’altitude, les deux satellites se sont retrouvés sur elliptique aux alentours de 17 000 kilomètres.
Suite à ce raté, une commission d’enquête indépendante a établi que l’échec de ce lancement est lié à un gel de carburant dans le lanceur russe Soyouz, provoqué par un problème de tuyaux, plus précisément à une panne d’alimentation en hydrazine de son étage supérieur Fregat, un composé chimique utilisé comme carburant pour les moteurs de fusée, provoqué à cause d’un tuyau d’hydrazine qui était trop proche d’un autre où circulait de l’hélium, un gaz très froid. Comme l’explique Stéphane Israël, le PDG d’Arianespace, « Il s’agit d’une lacune du design ».
Il précise encore que « On sait ce qu’il faut faire pour corriger très rapidement cette imprécision. Cela permet d’envisager un retour en vol de Soyouz depuis la Guyane dès le mois de décembre ».