C’est depuis le 1er septembre que Free Mobile a commencé à limiter les débits en itinérance sur le réseau Orange. L’opérateur assure que les effets de cette mesure sont limités.
Sur décision de l’ARCEP, Free doit se désengager au plus vite de son contrat d’itinérance sur les infrastructures d’Orange. C’est ainsi que le trublion des télécoms français avait annoncé un bridage progressif des débits en itinérance à partir du 1er septembre.
C’est donc depuis ce jeudi que Free Mobile a commencé à limiter les débits 3G lorsqu’ils transitent sur le réseau d’Orange. Concrètement, les utilisateurs concernés sont désormais bridés à 5 Mbit/s en débit descendant et 448 kbit/s en débit montant. Comme ce bridage est progressif, les débits seront encore plus limités par la suite. Au 1er janvier 2017, ils passeront respectivement à 1 Mbit/s et 448 kbit/s pour, au final, être plafonné à 384 kbit/s en débit descendant et 384 kbit/s en montant en 2020.
Un impact limité pour les abonnés
Ce bridage des débits n’est bien évidemment pas une bonne nouvelle pour tous les abonnés mobiles de Free qui se trouvent dans des zones non couvertes par l’opérateur et qui basculent automatiquement sur le réseau d’Orange. Potentiellement, c’est 14 % de la population qui est concernée.
De l’avis de Maxime Lombardini, le directeur général de la maison mère Iliad, ce bridage n’est pas un problème. À l’occasion de la présentation à la presse des résultats financiers du premier semestre 2016, il a fortement minimisé l’impact de cette limitation progressive des débits en déclarant : « Nous ne sommes pas suicidaires. Nous n’aurions pas signé si l’impact sur le service que nous offrons à nos abonnés était majeur ».
Bien que rassurant, ce discours n’apaise pas véritablement les craintes des abonnés. Pour cause, l’opérateur n’apporte aucun élément d’information en ne communiquant pas sur le nombre de clients concernés par cette mesure. « Même si je le savais, je ne vous le dirais pas », s’est contenté de dire Maxime Lombardini.
Tout le monde était aussi intéressé de savoir si les limites en place sont beaucoup plus contraignantes que les débits théoriques maximaux avant l’entrée en vigueur du bridage. Là encore, Free préfère garder le silence. À ce sujet, Maxime Lombardini se contente de déclarer que « la qualité de service était loin d’être fantastique jusque-là en itinérance avec Orange ».