Dans l’idée de Ford, il ne sera plus nécessaire d’appeler un taxi. Les taxis du futur devraient être suffisamment intelligents pour anticiper les besoins.
À l’heure actuelle, prendre un taxi signifie qu’on l’a appelé. À l’avenir, cela ne sera plus nécessaire, en tout cas dans l’idée de Ford. Le constructeur automobile s’est en effet associé au Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Cambridge pour développer des services de taxis plus intelligents. Le but du projet est notamment que le véhicule puisse prédire les habitudes des utilisateurs.
À l’image des voitures autonomes, ce taxi du futur embarquera toute une panoplie de capteurs perfectionnés et d’algorithmes faisant la part belle à l’intelligence artificielle. Mais plus que se concentrer sur la circulation, ces dispositifs serviront aussi à étudier les piétons dans le but d’évaluer les flux de personnes.
« Les capteurs et caméras embarqués des navettes rassemblent des données sur les piétons pour estimer la circulation de ces derniers et le flux de personnes », explique par exemple Ken Washington, vice-président des recherches en ingénierie chez Ford. En agissant de la sorte, l’idée est de comprendre comment les personnes agissent afin de calculer où se situe la meilleure localisation géographique pour anticiper les demandes.
Un test grandeur nature sur le campus
Sans parler encore de taxi véritablement autonome et intelligent, Ford et le MIT vont mettre en service une flotte de trois navettes électriques sur le campus. Les étudiants pourront les commander par l’intermédiaire d’une application où ils pourront préciser leur destination. « Cela nous aide à développer des algorithmes efficaces qui nous fournissent des données pertinentes. Cela améliore les services de mobilité à la demande, et favorise la détection en cours des piétons et les efforts de cartographie de la recherche concernant les véhicules autonomes », explique encore Ken Washington.
Ces véhicules adapteront leur positionnement selon la fréquentation des lieux, selon l’emploi du temps des étudiants, selon la météo, selon les habitudes liées au calendrier des activités du campus, etc. Transposés à une ville, les paramètres influençant le positionnement seront bien plus nombreux. Mais il ne s’agit que d’un projet pour le moment, un projet qui sera certainement étendu par la suite.